Dans sa nouvelle feuille de route, l'OTAN cible la menace russe et les défis posés par la Chine

Jens Stoltenberg et Joe Biden lors du sommet de l'OTAN, à Madrid, le 30 juin 2022
Jens Stoltenberg et Joe Biden lors du sommet de l'OTAN, à Madrid, le 30 juin 2022 Tous droits réservés JONATHAN ERNST/AP
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Par Stephane HamalianEuronews avec AFP
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Déjà confrontée à la Russie, l'Otan s'inquiète désormais du "défi" que représente la Chine pour sa "sécurité" future.

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Les pays de l'OTAN ont adopté mercredi à Madrid une nouvelle feuille de route stratégique, qui redéfinit les priorités de l'alliance. Ce document n'avait pas été révisé depuis 2010, et à l'époque, l'OTAN envisageait de former un partenariat stratégique avec la Russie.

Mais les temps ont changé et selon la nouvelle doctrine transatlantique, Moscou est "la menace la plus significative et directe pour la sécurité de alliés".

La menace russe inscrite noir sur blanc

Concrètement, le flanc oriental de l'Alliance va être renforcé, avec 300 000 militaires à haut niveau de préparation déployés. Il s'agit selon le secrétaire général de l'OTAN de "la réorganisation la plus importante de la défense collective depuis la Guerre froide".

En vertu de cette nouvelle feuille de route, trois tâches essentielles doivent être mises en avant : la dissuasion et la défense, la prévention et la gestion des crises et la coopération pour la sécurité.

Mais selon Fabrice Pothier, analyste à l'institut international d'études stratégiques, la défense collective est "la mère de toutes les missions".

"D'une certaine manière, il y a officiellement trois missions principales, qui sont en fait enveloppées dans un plus grand objectif qui est d'assurer la défense collective de l'alliance" explique-t-il.

La Chine ciblée pour la première fois

Au cours de ce sommet, les pays de l'OTAN se sont engagés à long terme pour une aide militaire et financière à l'Ukraine, même si beaucoup estiment que l'alliance peut faire plus en terme de livraison d'équipements.

Cette réunion à Madrid a aussi permis de lancer officiellement le processus d'adhésion de la Suède et de la Finlande, initialement bloquée par la Turquie qui accusait les deux pays scandinaves d'abriter des militants du PKK.

Enfin, cette nouvelle feuille de route de l'OTAN cible pour la première fois la Chine, qui représente selon le texte "un défi" pour sa sécurité.

Pékin a dénoncé cette nouvelle doctrine visant à la salir. Le ministère chinois des affaires étrangères a en outre accusé l'OTAN d'avoir les mains couvertes de sang, en référence aux interventions en Afghanistan ou en Libye. Mais le secrétaire général de l'OTAN a insisté sur le fait que Pékin n'était pas un adversaire de l'alliance.

En conférence de presse à Achkhabad, la capitale turkmène, M. Poutine a fustigé l'attitude des Occidentaux.

"Les pays leaders de l'Otan souhaitent (...) affirmer leur hégémonie, leurs ambitions impériales", a-t-il accusé.

"L'appel à l'Ukraine à poursuivre les combats et à refuser les négociations ne fait que confirmer notre hypothèse que l'Ukraine et le bien du peuple ukrainien, ce n'est pas l'objectif de l'Occident et de l'Otan, mais un moyen de défendre leurs propres intérêts", a affirmé le président russe.

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