La Suède et la Finlande veulent rassurer les Kurdes sur les conditions de leur adhésion à l'OTAN

Activistes kurdes brandissant un drapeau du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) à Rome en Italie, le 09/10/2019
Activistes kurdes brandissant un drapeau du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) à Rome en Italie, le 09/10/2019 Tous droits réservés Andrew Medichini/The Associated Press
Par Efi KoutsokostaEuronews
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La communauté kurde estime que Stockholm et Helsinki ont fait trop de concessions pour lever l'opposition de la Turquie.

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Les célébrations des uns provoquent la crainte des autres, et en particulier celle de la communauté kurde. La Suède et la Finlande vont rejoindre l'OTAN, mais le mémorandum d'accord, le compromis conclu avec la Turquie pour lever son veto, inquiète les Kurdes.

Ils jugent que les deux pays scandinaves ont fait trop de concessions à Ankara pour obtenir leur adhésion à l'Alliance. Le ministre finlandais des Affaires étrangères entend ces préoccupations mais il se veut rassurant.

"Nous ne changerons pas notre législation en Finlande. La Suède ne changera pas sa législation", assure Pekka Haavisto.

"Nous nous sommes mis d'accord sur des coopérations entre nos gouvernements mais nous respectons nos propres lois en matière de droits de l'homme, sur les exportations d'armes", ajoute le diplomate.

Le mémorandum prévoit que les deux pays traitent les demandes faites pas la Turquie d’extradition de suspects terroristes, principalement des militants kurdes. La Finlande assure qu'il n'y a aucun dossier en suspens et les Alliés n'ont guère d'inquiétude.

"La Suède et la Finlande sont des partenaires démocratiques fiables, qui sont des phares en matière de droits de l'homme et de l'Etat de droit. Je suis pleinement confiant qu'elles ne vont pas sacrifier ces principes qu'elles défendent ardemment depuis de nombreuses années", estime le chef de la diplomatie lituanienne, Gabrielius Landsbergis.

A travers ce compromis, Stockholm et Helsinki confirment que le Parti des Travailleurs du Kurdistan, le PKK, est une organisation illégale. Les deux pays n'apporteront donc pas de soutien aux groupes qui agissent en Syrie. Ils assurent aussi qu'il n'y a pas d'embargo national sur les ventes d'armes à la Turquie.

Toutefois, 48 heures après la conclusion de ce compromis, le président turc menace de bloquer l'adhésion de la Suède et de la Finlande. Recep Tayyip Erdogan dit attendre l'extradition de plusieurs dizaines de terroristes, tous membres du PKK ou du mouvement de Fethullah Gülen, accusé par Ankara d'avoir organisé en 2016 une tentative de coup d'Etat.

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