Le ministère de la Défense taïwanais a annoncé vendredi que des "avions et navires de guerre" chinois ont franchi la "ligne médiane" du détroit de Taïwan, qui sépare l'île de la Chine continentale.
Ignorant les protestations des Occidentaux, la Chine poursuit ses exercices militaires d'ampleur autour de Taïwan. Des missiles ont pour la première fois survolé l'île revendiquée par Pékin. Le ministère de la Défense taïwanais a annoncé vendredi dans un communiqué que des "avions et navires de guerre" chinois ont franchi la "ligne médiane" du détroit de Taïwan, qui sépare l'île de la Chine continentale. Le ministère a dénoncé des exercices militaires "hautement provocateurs".
Selon l'Agence officielle chinoise, jeudi, plus de 100 avions de guerre ont été impliqués ainsi que 10 destroyers et frégates. Washington accuse Pékin de surréagir à la visite de Nancy Pelosi, et affirme ne pas vouloir de crise.
Protestation officielle du Japon
"La Chine a choisi de réagir de manière excessive et d'utiliser la visite de la présidente de la Chambre des représentants comme un prétexte pour accroître ses activités militaires provocatrices. (...) Nous ne chercherons pas et ne voulons pas de crise. Dans le même temps, rien ne nous empêchera de mener des opérations dans le Pacifique occidental dans le respect du droit international, en soutenant Taïwan et en défendant une région indo-pacifique libre et ouverte", a dit John Kirby, porte-parole de la Maison Blanche pour les questions stratégiques.
Ces manœuvres débutées jeudi doivent durer jusqu'à dimanche. Elles sont les plus importantes jamais menées dans cette zone et empiètent sur certaines des routes maritimes les plus fréquentées de la planète.
Le Japon a officiellement protesté, estimant que plusieurs missiles chinois étaient tombés à l'intérieur de sa zone économique exclusive. A Tokyo, dernière étape de sa tournée asiatique mouvementée, Nancy Pelosi a affirmé que les Etats-Unis "ne permettront pas" à la Chine d'isoler Taïwan.