🍇 Baisse de la production, vendanges précoces, la filière viticole souffre des effets du changement climatique. Elle cherche déjà des solutions pour se renouveler.
Le secteur du vin devra murir s'il veut faire face aux défis du changement climatique. Teneur en sucre et en alcool plus élevée, modification du goût, précocité des vendanges, les effets du réchauffement de la planète sur la production viticole sont déjà bien visibles.
Alors face aux enjeux, la filière cherche des solutions. Elle compte notamment améliorer la connaissance des zones viticoles et mise sur des espèces plus résistantes.
Christian Huyghe, directeur scientifique Agriculture à l'Inrae (Institut national de la recherche agronomique) interrogé par Euronews explique : "Les leviers pour y arriver dépendent d'une transition sur les cépages. Le choix du type de porte-greffe (plante sur laquelle on implante un greffon ndlr) qui peut amoindrir ou atténuer les effets sur changement climatique, en permettant un enracinement plus profond, une alimentation en eaux des plantes plus importante. On peut aussi sélectionner certains cépages qui ont des teneurs en sucre plus basses. Tout ceci existe et va pouvoir être utilisé."
Des habitudes de consommation à revoir
Les professionnels du secteur entendent aussi s'interroger sur l'évolution du marché et les habitudes de consommation. "Le vin, en tout cas en France, repose beaucoup sur l'idée de la transition et donc de quelque chose qui seperpétue à l'infinie et à l'identique. Et la question qui va se poser à nous, c'est comment en même temps, qu'il y a cette transition là (climatique), il y aune transition sur les goûts et l'offre".
Enfin, la filière viticole se prépare à adapter ses conditions de production et de récolte. Elle prévoit par exemple, l’aménagement des horaires des travailleurs agricoles en fonction des températures ou encore le développement de nouveaux outils comme la robotique.