Les séparatistes prorusses des régions du Donbass ont annoncé que les référendums d'annexion par la Russie auraient lieu du 23 au 27 septembre. Une "provocation supplémentaire" de Moscou, selon le président Emmanuel Macron, qui s'est exprimé hier soir à la tribune des Nations Unies.
Les séparatistes prorusses des régions du Donbass ont annoncé que les référendums d'annexion par la Russie auraient lieu du 23 au 27 septembre. Une "provocation supplémentaire" de Moscou, selon le président Emmanuel Macron.
Les séparatistes en ont fait l'annonce ce mardi en début d'après-midi: les 23 et 27 septembre prochain, des référendums d'annexion par la Russie dans le Donbass seront organisés dans l'est de l'Ukraine. Ces scrutins auront lieu dans les régions de Donetsk et de Lougansk à l'Est, dont le président russe Vladimir Poutine a reconnu l'indépendance peu avant de lancer son offensive contre l'Ukraine en février dernier, ainsi qu'à Kherson et Zaporijjia dans le Sud.
Ces référendums, sur le modèle de celui qui a formalisé l’annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée par la Russie en 2014, dénoncée comme "illégale" par Kyiv et la communauté internationale, font l’objet de préparatifs depuis plusieurs mois. L'intégration à la Russie de ces régions, à l'issue de scrutins dont l'issue fait peu de doute, représenterait une escalade majeure dans le conflit en Ukraine.
Le calendrier semble s’être accéléré du fait de la contre-offensive ukrainienne qui a forcé l’armée russe à la retraite dans le nord-est du pays. En effet, le parti Russie unie du président Vladimir Poutine visait, lui, le 4 novembre, jour de l’Unité nationale russe, qui commémore une révolte populaire du XVIIe siècle contre des forces polonaises à Moscou.
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba a dénoncé l’annonce des référendums comme un "chantage" de la part de Moscou, motivé par "la peur de la défaite". L’Ukraine va "continuer de libérer ses terres quoi que dise la Russie", a-t-il ajouté.
A l'ONU, les Occidentaux évoquent un simulacre de démocratie
Pour la communauté internationale, réunie à New York, c'est une nouvelle escalade. "Il s'agit d'une provocation supplémentaire qui à nos yeux ne donnerait lieu à aucune conséquence sur la position qui est la nôtre. La Russie doit quitter le territoire ukrainien. L'armée russe doit quitter le territoire ukrainien qui est un territoire souverain. Elle doit respecter les frontières qui sont internationalement reconnues" dénonce Emmanuel Macron.
Une réaction soutenue par le chancelier allemand, Olaf Scholz: "La Russie doit retirer ses troupes. L'Ukraine a parfaitement le droit de défendre l'intégrité et la souveraineté de son propre pays et de sa propre démocratie. Nous soutenons l'Ukraine dans ce domaine. Et c'est pourquoi il est aussi très clair que ces référendums fictifs ne peuvent être acceptés, qu'ils ne sont pas couverts par le droit international et par les accords que la communauté internationale. Tout cela n'est qu'une tentative d'agression impérialiste déguisée."
... et par le Secrétaire Général de l'OTAN, Jens Stoltenberg: "Les référendums fictifs n'ont aucune légitimité et ne changent pas la nature de l'agression de la Russie contre l'Ukraine. C'est une nouvelle escalade dans la guerre de Poutine. La communauté internationale doit condamner cette violation flagrante du droit international et renforcer son soutien à l'Ukraine."