Révolte en Iran après la mort de Mahsa Amini : plusieurs manifestants tués

Un rassemblement pour Mahsa Amini devant les bureaux de l'ONU à Genève, Suisse le 20 septembre 2022.
Un rassemblement pour Mahsa Amini devant les bureaux de l'ONU à Genève, Suisse le 20 septembre 2022. Tous droits réservés Salvattore Di Nolfi/ KEYSTONE / SALVATORE DI NOLFI
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Par Camille Pauvarel avec AFP
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Des responsables du Kurdistan iranien indique que trois personnes ont été tués depuis samedi 17 septembre.

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Au moins trois personnes ont été tués lors de manifestations dans le Kurdistan iranien organisées depuis la mort d'une jeune femme à Téhéran en fin de semaine dernière selonle gouverneur du Kurdistan, Ismail Zarei Koosha. D'après la télévision d'Etat et sa famille, Masha Amini est tombée dans le coma après son arrestation et est décédée le 16 septembre à l'hôpital.

Le20 septembre, l'ONU s'est inquiétée des conditions d'arrestation de Mahsa Amini détenue par la police des mœurs pour un voile mal porté et à la réaction violente des forces de sécurité envers les manifestants.  "La mort tragique de Mahsa Amini et les allégations de torture et de mauvais traitements doivent faire l'objet d'une enquête rapide, impartiale et efficace menée par une autorité compétente indépendante qui garantit notamment l'accès de sa famille à la justice et à la vérité.", a déclaré une porte-parole des Nations Unies aux droits de l'homme, Ravina Shamdasani.

Face à la colère d'une partie de la population, la gouvernement iranien indique avoir ouvert une enquête et le représentant du guide suprême Ali Khamenei au Kurdistan a rencontré la famille de la défunte dans sa province. L'émissaire a déclaré à la famille que "des mesures seront prises" et que l'ayatollah Khamenei était "peiné" par ce décès.

Si la police défend que Mahsa Amini 22 ans est morte d'une crise cardiaque, des militants affirment qu'elle a souffert d'une blessure à la tête pendant sa détention.

La mort de la jeune femme a aussi provoqué des critiques de hauts responsables iraniens contre la police des moeurs, connue officiellement sous le nom de Gasht-e Ershad, ou "patrouille d'orientation". Selon le bureau des droits de l'homme des Nations Unies, la police des mœurs iranienne a étendu ses patrouilles ses derniers moins ciblant particulièrement les femmes.

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