🇯🇵 La cérémonie, estimée à près de 12 millions d'euros aux frais du contribuable, a suscité de nombreuses critiques. Plus de la moitié des Japonais y seraient défavorables, d'après un sondage.
Les funérailles nationales de l'ancien premier ministre japonais Shinzo Abe, assassiné en juillet dernier en pleine campagne électorale, ont commencé ce lundi à Tokyo.
700 personnalités internationales, dont le premier ministre indien Narendra Modi, la vice-présidente américaine Kamala Harris et le Premier ministre australien Anthony Albanese ont été invités à la cérémonie, estimée à près de 12 millions d'euros.
La cérémonie a rassemblée 4 300 invités. De nombreux Japonais ont fait le déplacement pour rendre un dernier hommage à leur ex-premier ministre.
Une cérémonie controversée
Mais sa mort a réveillé de nombreux sujets de discorde, en particulier la proximité du parti de Shinzo Abe avec la secte Moon, une organisation religieuse controversée, accusée d'exercer de fortes pressions financières sur ses membres.
Shinzo Abe était aussi critiqué pour ses vues ultralibérales et nationalistes, sa volonté de réviser la Constitution pacifiste japonaise et ses liens avec de nombreux scandales politico-financiers.
Environ 60% de la population japonaise désapprouverait les funérailles nationales d'après plusieurs sondages. Des manifestations ont éclos dans le pays, appelant notamment à ne pas garder une vision "romantisée" de Shinzo Abe.