"Abandonner les sanctions, ce serait abandonner l'Ukraine", déclare la Première ministre française

La Première ministre française Elisabeth Borne (03/10/22)
La Première ministre française Elisabeth Borne (03/10/22) Tous droits réservés ALAIN JOCARD/AFP or licensors
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Par Julien Pavy avec AFP
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A l'Assemblée nationale, Élisabeth Borne a réaffirmé le soutien de Paris au régime de Kiyv et la poursuite des sanctions contre Moscou.

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L'ambassadeur d'Ukraine en France était aux premières loges ce lundi à l'Assemblée nationale qui débattait de la guerre en Ukraine.

"La France, le patriotisme, ce n'est pas l'abandon"

L'occasion pour la Première ministre Élisabeth Borne de réaffirmer le soutien de Paris au régime de Kiyv et la poursuite des sanctions contre Moscou :

"Abandonner les sanctions, ce serait abandonner l'Ukraine, ce serait renoncer à nos valeurs, ce serait nous soumettre à la Russie. La France, le patriotisme, ce n'est pas l'abandon, ce n'est pas le renoncement, ce n'est pas la soumission, a déclaré Élisabeth Borne, puis d'ajouter : "La guerre en Ukraine va durer, mais nous sommes prêts, la résistance du peuple ukrainien nous oblige, nous serons au rendez-vous, nous serons à la hauteur."

La guerre en Ukraine va durer, mais nous sommes prêts
Elisabeth Borne
Première ministre française

"Le narratif russe est une imposture"

Invités à s'exprimer à la tribune de l'Assemblée nationale, les représentants des différents partis politiques ont tour à tour vivement dénoncé la rhétorique agressive et mensongère de Vladimir Poutine, à commencer par Jean-Louis Thiériot, député du parti Les Républicains :

"Le narratif russe est une imposture. Le Traité quatre plus deux (Traité de Moscou en 1990) ne comportait aucun engagement de ne pas étendre l'Otan (...) La Russie bafoue les droits humains, elle bafoue aussi sa signature. Dans le mémorandum de Budapest de 1994, elle garantissait les frontières de l'Ukraine. C'est si vrai que même un pays comme la Turquie, qui s'efforçait de respecter un équilibre ambigu, a fermement rejeté les référendums d'annexion."

La Russie bafoue les droits humains, elle bafoue aussi sa signature
Jean-Louis Thiériot
Député du parti Les Républicains

La gauche radicale salue les foyers de contestation en Russie

Autre déclaration, celle de la gauche radicale de Jean-Luc Mélenchon, souvent pointée du doigt pour sa complaisance passée avec Vladimir Poutine. A l'Assemblée, la représentante du parti Mathilde Panot a salué l'opposition des Russes à la guerre en Ukraine :

"Les foyers de contestation qui se forment en Russie doivent nous rappeler une chose : nous ne confondons pas le peuple russe avec le gouvernement de Vladimir Poutine. Le rôle de la France dans cette crise est d’œuvrer au côté de l'Ukraine pour le respect du droit international, la protection des civils et le retour de la paix.

Nous ne confondons pas le peuple russe avec le gouvernement de Vladimir Poutine
Mathilde Panot
Députée La France Insoumise

La France doit organiser dans les prochains mois une conférence économique sur l'Ukraine afin de "mobiliser les entreprises françaises" dans la reconstruction du pays.

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