Vagues de chaleur : des régions du monde bientôt "invivables" selon l'ONU et la FICR

Deux Indiennes rentrent chez elles après avoir collecté de l'eau potable dans un puits à Mengal Pada, en Inde, en mai 2016.
Deux Indiennes rentrent chez elles après avoir collecté de l'eau potable dans un puits à Mengal Pada, en Inde, en mai 2016. Tous droits réservés Rajanish Kakade/Copyright 2017 The AP. All rights reserved.
Par Camille Pauvarel avec AFP
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Les deux organisations mondiales ont publié un rapport ce 10 octobre, quelques semaines avant l'ouverture de la COP27.

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Les vagues de chaleur vont devenir si intenses, que dans quelques décennies, certaines régions du monde ne seront plus vivables. À quatre semaines de la COP27 en Égypte, l'ONU et la Croix Rouge lancent cet avertissement et appellent à s'y préparer afin de limiter les souffrances, morts à grande échelle, mouvements de population ainsi qu'une aggravation des inégalités.

Selon leur rapport, les températures pourraient atteindre et dépasser les limites physiologiques et sociales au Sahel, en Asie du Sud ou encore en Asie du Sud-Ouest.

Les deux organisations suggèrent cinq mesures pour aider humanitaires et gouvernements dans leur lutte contre les conséquences des vagues de chaleur extrêmes comprenant une meilleure anticipation et étude des lieux vulnérables et de nouveaux moyens de financer les actions locales.

"Les pays fragiles doivent supporter des pertes et des dommages mortels dus à des chaleurs extrêmes alors qu'ils sont sans ambiguïté et de manière claire et évidente les moins responsables du changement climatique. Les pays riches disposent des ressources nécessaires pour aider leur population à s'adapter et ont promis de le faire. Les pays pauvres ne disposent pas de ces ressources.", a déclaré Martin Griffiths, chef de l’agence humanitaire de l’ONU.

Selon le rapport, presque partout où des statistiques fiables sont disponibles, les canicules constituent le danger météorologique le plus meurtrier. Elles tuent déjà des milliers de personnes chaque année et vont devenir de plus en plus mortelles à mesure que le changement climatique s'accentue, indiquent dans le rapport Martin Griffiths, chef de l'agence humanitaire de l'ONU, et Jagan Chapagain, secrétaire général de la FICR.

Les vagues de chaleur sont à l'origine de certaines des catastrophes les plus meurtrières jamais enregistrées. Le rapport rappelle le lourd bilan de la canicule de 2003 en Europe qui avait fait plus de 70 000 morts, et une vague de chaleur en Russie en 2010 avait tué plus de 55 000 personnes.

Selon le rapport, les experts prévoient des taux de mortalité en lien avec la chaleur extrême très élevés, "comparables en magnitude, d'ici la fin du siècle, à tous les cancers".

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