Mexique : migration, trafic de drogue, commerce, les enjeux de la visite de Joe Biden

Joe Biden le long de la frontière séparant le Mexique des Etats-Unis.
Joe Biden le long de la frontière séparant le Mexique des Etats-Unis. Tous droits réservés Andrew Harnik/Copyright 2023 The AP. All rights reserved
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Par Euronews avec AFP
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Joe Biden entame lundi au Mexique des discussions sur l'immigration, le trafic de drogue et le commerce, mais le président américain, qui se veut le grand promoteur de la démocratie dans le monde, aura aussi en tête les événements au Brésil.

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Joe Biden entame ce lundi au Mexique des discussions sur l'immigration, le trafic de drogue et le commerce, mais le président américain, qui se veut le grand promoteur de la démocratie dans le monde, aura aussi en tête les événements au Brésil.

Il vient participer, dans la capitale mexicaine, au sommet des dirigeants d'Amérique du Nord, qui réunit Etats-Unis, Mexique et Canada. La première journée du démocrate de 80 ans à Mexico sera surtout consacrée à la relation bilatérale parfois très fraîche avec le chef d'Etat mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador.

Ce dernier - qui avait infligé un camouflet diplomatique à Joe Biden l'an dernier en boudant un sommet que ce dernier organisait à Los Angeles avec des dirigeants d'Amérique latine - le recevra pour une cérémonie suivie d'une réunion bilatérale.

Le président américain, qui s'est rendu dimanche à la frontière des Etats-Unis et du Mexique, sait devoir compter sur les autorités mexicaines sur ce sujet politiquement très périlleux pour lui.

Le président américain dit vouloir réparer avec "humanité" un système d'immigration "cassé", mais son administration a annoncé en particulier un projet de restriction du droit d'asile qui fait bondir les associations de défense des droits humains. "Nos problèmes à la frontière ne sont pas apparus du jour au lendemain", a tweeté Joe Biden après son arrivée. "Et ils ne seront pas résolus du jour au lendemain. Mais nous pouvons nous rassembler pour réparer ce système défaillant", a-t-il ajouté.

Les arrivées de migrants à la frontière sud des Etats-Unis ont atteint en fin d'année dernière des niveaux record. Washington s'attend à ce que le phénomène s'amplifie encore quand prendra fin une mesure de restriction sanitaire décidée par Donald Trump, et actuellement au coeur d'une bataille devant les tribunaux.

Fentanyl

Avec "AMLO", Joe Biden veut aussi parler du trafic de drogue et particulièrement de fentanyl. Cette drogue de synthèse extrêmement puissante est responsable de la grande majorité des overdoses aux Etats-Unis.

L’administration Biden a d'ores et déjà salué l'arrestation sanglante jeudi au Mexique d'un "trafiquant-clé de fentanyl", Ovidio Guzman, fils du narco-trafiquant "Chapo" Guzman, qui purge une peine de prison à vie aux Etats-Unis. Les présidents américain et mexicain seront rejoints en soirée par le Premier ministre canadien Justin Trudeau, pour un dîner auquel participeront aussi leurs compagnes.

Les "tres amigos" ou "trois amis", le surnom donné à ce format diplomatique réunissant les dirigeants des trois pays d'Amérique du nord, liés par un accord de libre-échange, se retrouveront ensuite mardi. Après un hiatus de cinq années, Joe Biden avait relancé ce sommet tripartite en accueillant ses homologues en novembre 2021 à la Maison Blanche.

Le Brésil dans les esprits

Les grands plans de Joe Biden pour stimuler la production de voitures électriques américaines inquiètent quant à eux ses voisins.

Si le sujet n'est pas officiellement à l'agenda, il semble évident que les troubles au Brésil, où les lieux de pouvoir ont été saccagés par des partisans de l'ex-président d'extrême droite Jair Bolsonaro, seront dans les esprits des trois dirigeants. Et en particulier dans celui de Joe Biden. Le président américain s'est promis d'animer le grand combat mondial entre les démocraties et les autocraties.

Il a d'ores et déjà condamné ces violences "scandaleuses", qui surviennent presque deux ans jour pour jour après une autre attaque: celle du Capitole à Washington, par les partisans d'un autre président défait, Donald Trump.

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