Séismes en Turquie et en Syrie : plus de 5 000 morts, des milliers d'autres redoutés

Le bilan de la série de tremblements de terre qui a frappé lundi la Turquie et la Syrie s'établit désormais à plus de 5 000 morts et des milliers de blessés.
Ce bilan devrait considérablement s'alourdir dans les jours à venir, alors que de nombreux immeubles se sont effondrés piégeant de nombreux habitants.
Une quarantaine de pays ont offert leur aide, certains ont déjà dépêché des équipes de sauvetage dans les zones sinistrées.
Ce séisme est l'un des plus violents ayant frappé la région depuis près d'un siècle.
L'essentiel à retenir à 17 heures
- 3 419 morts en Turquie
- 1 602 morts en Syrie
- De nombreuses personnes restent piégées sous les milliers de bâtiments effondrés
- En Turquie, près de 3 000 immeubles se sont effondrés dans sept différentes provinces
- 23 millions de personnes pourraient être touchées dans les deux pays, selon l'OMS
- 45 pays ont proposé leur aide à la Turquie, des équipes sont déjà arrivées sur place
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Le séisme démultiplie pour les organisations humanitaires et les pays occidentaux le défi de l'aide à la population syrienne, en particulier dans la zone rebelle d'Idleb, dans le nord-ouest. "La Syrie reste une zone d'ombre d'un point de vue légal et diplomatique", observe Marc Schakal, le responsable du programme Syrie de Médecins sans Frontières, exhortant à acheminer l'aide "au plus vite".
Il redoute que les ONG locales et internationales ne soient dépassées dans un pays ravagé par douze années de guerre civile, qui oppose rebelles, dont certains sont instrumentalisés par des puissances étrangères, jihadistes, forces kurdes et armée du gouvernement de Bachar al-Assad, soutenu par l'Iran et la Russie.
L'aide est d'autant plus cruciale que "la situation de la population était déjà dramatique", renchérit le professeur Raphaël Pitti, un responsable de l'ONG française Mehad, particulièrement inquiet pour la province d'Idleb.
L'un des problèmes majeurs est l'accès à ce dernier grand bastion des rebelles et des jihadistes, qui compte 4,8 millions de personnes.
Le régime de Damas, sous le coup de sanctions internationales depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, a pressé la communauté internationale de lui venir en aide alors que le bilan s'alourdit: plus de 1.600 morts
AFP
Des sauveteurs évacuent une survivante des décombres d'un immeuble détruit à Kahramanmaras, dans le sud de la Turquie (AP Photo/Khalil Hamra)
En Turquie mais aussi en Syrie, comme à Alep, les rescapés doivent désormais combattre le froid, alors que l’aide internationale se met en place.
Dans certaines zones, des hôpitaux ont été détruits et des aéroports sont paralysés par la neige. Des dortoirs ont été ouverts par les autorités locales dans des gymnases, des écoles ou encore des mosquées.
En Turquie, où le président Recep Tayyip Erdoğan a décrété un deuil national de sept jours, 7 340 personnes avaient lundi soir été extraites vivantes des décombres, selon l'Afad.