Les secouristes ont entamé une course contre la montre et le froid pour tenter d’extirper des survivants des décombres.
Le bilan de la série de tremblements de terre qui a frappé lundi la Turquie et la Syrie s'établit désormais à plus de 5 000 morts et des milliers de blessés.
Ce bilan devrait considérablement s'alourdir dans les jours à venir, alors que de nombreux immeubles se sont effondrés piégeant de nombreux habitants.
Une quarantaine de pays ont offert leur aide, certains ont déjà dépêché des équipes de sauvetage dans les zones sinistrées.
Ce séisme est l'un des plus violents ayant frappé la région depuis près d'un siècle.
En Turquie mais aussi en Syrie, comme à Alep, les rescapés doivent désormais combattre le froid, alors que l’aide internationale se met en place.
Dans certaines zones, des hôpitaux ont été détruits et des aéroports sont paralysés par la neige. Des dortoirs ont été ouverts par les autorités locales dans des gymnases, des écoles ou encore des mosquées.
En Turquie, où le président Recep Tayyip Erdoğan a décrété un deuil national de sept jours, 7 340 personnes avaient lundi soir été extraites vivantes des décombres, selon l'Afad.
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L'essentiel à retenir à 17 heures
- 3 419 morts en Turquie
- 1 602 morts en Syrie
- De nombreuses personnes restent piégées sous les milliers de bâtiments effondrés
- En Turquie, près de 3 000 immeubles se sont effondrés dans sept différentes provinces
- 23 millions de personnes pourraient être touchées dans les deux pays, selon l'OMS
- 45 pays ont proposé leur aide à la Turquie, des équipes sont déjà arrivées sur place
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Le séisme démultiplie pour les organisations humanitaires et les pays occidentaux le défi de l'aide à la population syrienne, en particulier dans la zone rebelle d'Idleb, dans le nord-ouest. "La Syrie reste une zone d'ombre d'un point de vue légal et diplomatique", observe Marc Schakal, le responsable du programme Syrie de Médecins sans Frontières, exhortant à acheminer l'aide "au plus vite".
Il redoute que les ONG locales et internationales ne soient dépassées dans un pays ravagé par douze années de guerre civile, qui oppose rebelles, dont certains sont instrumentalisés par des puissances étrangères, jihadistes, forces kurdes et armée du gouvernement de Bachar al-Assad, soutenu par l'Iran et la Russie.
L'aide est d'autant plus cruciale que "la situation de la population était déjà dramatique", renchérit le professeur Raphaël Pitti, un responsable de l'ONG française Mehad, particulièrement inquiet pour la province d'Idleb.
L'un des problèmes majeurs est l'accès à ce dernier grand bastion des rebelles et des jihadistes, qui compte 4,8 millions de personnes.
Le régime de Damas, sous le coup de sanctions internationales depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, a pressé la communauté internationale de lui venir en aide alors que le bilan s'alourdit: plus de 1.600 morts
AFP
Des sauveteurs évacuent une survivante des décombres d'un immeuble détruit à Kahramanmaras, dans le sud de la Turquie (AP Photo/Khalil Hamra)
Les recherches se poursuivent pour retrouver des survivants dans la ville turque d'Adana (AP Photo/Francisco Seco)
De la fumée s'élève de conteneurs en feu dans le port de la ville d'Iskenderun, frappée par le tremblement de terre. (Serdar Ozsoy/Depo Photos via AP)
Des équipes de secours extraient le corps d'une victime d'un bâtiment détruit à Alep, en Syrie.(AP Photo/Omar Sanadiki)

La Turquie déclare l'état d'urgence pour trois mois dans la zone touchée par le séisme
Selon le président turc, 45 pays ont proposé leur aide. Les Etats-Unis ont promis l'envoi d'environ 160 secouristes et la Chine a annoncé mardi une aide de 5,9 millions de dollars, incluant des secouristes spécialisés en milieu urbain, des équipes médicales et du matériel d'urgence.
En dépit de tensions bilatérales, la Grèce comme la Suède ont promis un soutien à la Turquie.
Israël a annoncé avoir "approuvé" l'envoi d'aide à la Syrie, après une demande de Damas reçue via des canaux "diplomatiques", les deux pays n'ayant pas de relations officielles.
Le Maghreb s'est lui aussi mobilisé avec des équipes de secours envoyées notamment d'Algérie et de Libye, Tunis ayant ordonné l'envoi de 14 tonnes de couvertures et de produits alimentaires.
AFP
En Turquie, le président turc Recep Tayyip Erdogan a fait état de près de 3 000 immeubles effondrés dans sept différentes province. Ont notamment été touchées des villes comme Adana, Gaziantep, Sanliurfa, Diyarbakir, mais aussi Iskenderun et Adiyaman, où des hôpitaux publics se sont écroulés.
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La Turquie est située sur l'une des zones sismiques les plus actives du monde. Selon l'institut géologique danois, les secousses de ce tremblement de terre ont été ressenties jusqu'au Groenland.
L'Organisation mondiale de la santé a dit craindre un bilan humain nettement plus important : "Il y a un potentiel continu d'effondrements supplémentaires (...) Les premiers rapports sur le nombre de personnes décédées ou blessées vont augmenter de manière assez significative dans la semaine qui suit", redoute Catherine Smallwood, responsable des situations d'urgence du bureau européen de l'OMS.
Bonjour, nous suivons en direct la situation en Turquie et en Syrie après la série de tremblements de terre.