Selon les estimations, un million de personnes est sans abri en Turquie. Elles sont plus de 5 millions en Syrie, avec des températures négatives.
Une semaine après le tremblement de terre en Turquie et en Syrie, les opérations de sauvetage se poursuivent sans relâche dans de nombreuses régions, même si les chances de retrouver des survivants sont très faibles.
En Turquie, la catastrophe a touché le territoire de dix provinces et les dégâts matériels sont estimés à plus de 80 milliards d’euros. Mais la reconstruction n'est pas l'urgence : il faut avant tout s'occuper des personnes frappées par le séisme. Selon le Croissant Rouge turc, elles sont environ 16 millions. "Il faut fournir avant tout des abris car la plupart des maisons sont soit détruites, soit trop fragiles pour pouvoir y retourner. Les gens sont en ce moment sous des tentes. Ils ont besoin de pouvoir se laver, d'accéder à__des toilettes, à l'eau courante..." énumère Hiba Altayeb, responsable au Croissant rouge turc.
"Notre priorité va être de les placer dans des abris sûrs, dans des camps qui auront été construits spécialement. Nous devons aussi poursuivre l'approvisionnement en eau et en nourriture. C'est une chose que nous allons continuer à faire pendant au moins un an" ajoute l'employée de l'ONG.
En Turquie, d’après le gouvernement, un million de personnes vivent sous des tentes. En Syrie, elles seraient plus de 5 millions, alors que les températures sont négatives la nuit.
Selon les Nations unies, près de 900 000 personnes ont un besoin urgent de nourriture, des deux côtés de la frontière.
En Syrie, la "catastrophe sur la catastrophe"
La Syrie, l’aide des Nations unies arrive mais un seul poste-frontière est opérationnel, ce qui complique l'accès aux populations victimes du séisme.
L’envoyé spécial de l’organisation dans le pays appelle à laisser la politique de côté et salue le geste des États-Unis, qui annonce un allègement des sanctions contre Damas. Malgré ce geste, le coordinateur des secours pour les Nations unies ne cache pas son impuissance : "Nous avons laissé tomber les gens du Nord-Ouest de la Syrie", déplore-t-il.