Nouvelle-Zélande : état d'urgence déclaré suite au passage du cyclone Gabrielle

Des inondations causées par le cyclone Gabrielle, le 14 février 2023, près de la ville de Napier (Nouvelle-Zélande).
Des inondations causées par le cyclone Gabrielle, le 14 février 2023, près de la ville de Napier (Nouvelle-Zélande). Tous droits réservés STR/AFP or licensors
Par Euronews avec AFP
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Le gouvernement néo-zélandais a déclaré l'état d'urgence à travers l'archipel frappé par un violent cyclone qui a privé d'électricité 225 000 personnes et entraîné des inondations et des glissements de terrain.

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Le gouvernement néo-zélandais a déclaré mardi l'état d'urgence à travers l'archipel frappé par un violent cyclone qui a privé d'électricité 225 000 personnes et entraîné des inondations et des glissements de terrain.

Des vents violents et d'abondantes précipitations se sont abattues dans la nuit de lundi à mardi sur l'île du Nord, où vivent plus des trois quarts des cinq millions d'habitants du pays lors de ce que le Premier ministre Chris Hipkins a qualifié d'"événement météorologique le plus important survenu en Nouvelle-Zélande durant ce siècle".__"Les conséquences sont importantes et sont généralisées", a-t-il déclaré. "La gravité et les dégâts que nous constatons n'ont pas été observés depuis une génération."

Des maisons ont été endommagées par des chutes d'arbres ou envahies par la boue et des détritus. Certains habitants se sont ainsi retrouvés totalement isolés, les routes étant coupées à la suite de glissements de terrain ou d'inondations. Selon des médias locaux, des personnes ont dû fuir leur domicile à la nage. Certaines ont dû traverser à pied des rues inondées, d'autres ont été contraintes de s'abriter sur place.

Ce cyclone a entraîné des rafales de vent allant jusqu'à 140 km/h, un cumul de précipitations pouvant atteindre 20 cm en 24 heures et des vagues de onze mètres.

Au moins 2500 personnes ont dû évacuer leur domicile, a rapporté le ministre de la Gestion des urgences, Kieran McAnulty. Plusieurs zones sont inaccessibles par la route et privées d'électricité ou de télécommunications. 225.000 personnes n'ont pas accès au courant électrique, selon les fournisseurs d'énergie et le gouvernement. La route principale qui relie la capitale Wellington à Auckland, la plus grande ville du pays, est fermée. Des soldats ont été déployés pour aider aux évacuations.

"Enorme impact"

"Ce sont des intempéries sans précédent qui ont un énorme impact" dans le nord du pays, a déclaré Kieran McAnulty, avec "des inondations à grande échelle, des glissements de terrain, des routes et d'autres infrastructures endommagées".

C'est la troisième fois seulement que la Nouvelle-Zélande déclare l'état d'urgence, après les attentats de Christchurch en 2019 et l'épidémie de Covid en 2020. "Il s'agit d'une catastrophe majeure (qui représente) une menace réelle pour la vie des Néo-Zélandais", a-t-il prévenu, ajoutant que l'état d'urgence national était décrété pour sept jours.

Il a précisé que de nouvelles pluies et des vents violents sont attendus mardi, venant compliquer les opérations de secours.

Le cyclone a cloué les avions au sol et la compagnie aérienne Air New Zealand a précisé que les déplacements de quelque 35 000 de ses clients internationaux ont été perturbés, avec plus de 600 vols annulés. Les aéroports rouvrent toutefois progressivement.

Auckland, qui compte 1,6 million d'habitants, se remet à peine des inondations soudaines qui ont fait fin janvier quatre morts et contraint des milliers de personnes à quitter leur domicile. Selon l'organisme néo-zélandais de météorologie MetService, l'aéroport d'Auckland a enregistré 48% de ses précipitations annuelles durant ces 45 derniers jours.

La Nouvelle-Zélande est entrée dans une époque de "catastrophes naturelles en cascade, alimentées par le changement climatique", qui voit les conséquences de phénomènes météorologiques violents et répétés s'accumuler au fil du temps, selon Christine Kenney, spécialiste de la réduction des risques à l'université Massey.

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