Iran : la monnaie a atteint son plus bas niveau ce dimanche

La monnaie iranienne a atteint un nouveau record à la baisse le dimanche 26 février 2023.
La monnaie iranienne a atteint un nouveau record à la baisse le dimanche 26 février 2023. Tous droits réservés Vahid Salemi/Copyright 2022 The AP. All rights reserved.
Par Euronews avec AP
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Selon les experts, cette chute est due aux effets des manifestations anti-gouvernementales et à la rupture de l'accord nucléaire de 2015.

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La monnaie iranienne a atteint son plus bas niveau ce dimanche, plongeant pour la première fois à 600 000 rials pour un dollar, alors que les effets des manifestations anti-gouvernementales à l'échelle nationale et l'échec de l'accord sur le nucléaire de 2015 continuent de perturber l'économie.

Ces derniers jours, les Iraniens ont formé de longues files d'attente devant les bureaux de change, dans l'espoir d'acquérir des dollars de plus en plus rares.

Beaucoup ont vu leurs économies s'évaporer à mesure que la monnaie locale se détériorait.

L'inflation a atteint 53,4 % en janvier, contre 41,4 % il y a deux ans, selon le centre de statistiques iranien.

La monnaie iranienne s'échangeait à 32 000 rials pour un dollar lorsqu'elle a signé l'accord nucléaire de 2015 avec les puissances mondiales.

L'accord levait les sanctions internationales en échange de limites strictes et d'une surveillance de ses activités nucléaires.

L'accord s'est effiloché lorsque le président américain de l'époque, Donald Trump, a retiré unilatéralement les États-Unis de l'accord et a rétabli des sanctions paralysantes.

L'Iran a réagi en accélérant l'enrichissement de l'uranium et dispose désormais d'une quantité suffisante pour fabriquer "plusieurs" armes atomiques s'il décide de les développer, selon l'organisme de surveillance nucléaire des Nations unies.

L'Iran insiste sur le fait que son programme nucléaire est entièrement pacifique, mais les experts affirment qu'il a eu un programme d'armement nucléaire jusqu'en 2003 et qu'il développe une capacité de rupture qui pourrait lui permettre de fabriquer rapidement une arme atomique s'il décidait de le faire.

L'administration Biden est favorable à un retour à l'accord de 2015, mais les négociations ont abouti à une impasse l'année dernière et semblent s'être arrêtées.

L'Iran a également suscité la colère des pays occidentaux en fournissant à la Russie des drones armés qui ont été utilisés lors de son invasion de l'Ukraine.

Dans le même temps, l'Iran a connu des vagues de protestations anti-gouvernementales depuis la mort, en septembre, d'une femme irano-kurde de 22 ans, détenue par la police des mœurs pour avoir prétendument enfreint le code vestimentaire islamique strict de l'Iran.

Les manifestations ont rapidement dégénéré en appels au renversement des religieux chiites au pouvoir en Iran, ce qui constitue une remise en cause majeure de leur règne qui dure depuis quatre décennies.

L'Iran a imputé les troubles à des puissances étrangères, les présentant comme une extension des sanctions, sans fournir de preuves.

L'administration Trump avait espéré que les sanctions maximales forceraient l'Iran à faire des concessions majeures sur ses activités nucléaires, son programme de missiles balistiques et son implication militaire dans des pays du Moyen-Orient, mais cela n'a pas encore été le cas.

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