Il faut "une reprise des discussions au plus vite pour bâtir une paix durable" dit Macron à Pékin
Les présidents français Emmanuel Macron et chinois Xi Jinping ont appelé jeudi à des pourparlers de paix le plus vite possible pour mettre fin au conflit en Ukraine, rejetant aussi tout recours à l'arme nucléaire.
Il faut "une reprise des discussions au plus vite pour bâtir une paix durable", a notamment plaidé le chef de l'Etat français, tandis que son homologue chinois a estimé que "les armes nucléaires ne peuvent pas être utilisées" et condamné toute "attaque contre des civils", dans des déclarations conjointes à l'issue d'un entretien bilatéral à Pékin.
Le Kremlin exclut une médiation de la Chine
Le Kremlin a exclu jeudi la possibilité d'une médiation chinoise pour stopper les combats en Ukraine, estimant que la Russie, qui a connu une multitude de revers militaires, n'avait d'autre choix que de continuer son assaut.
"Bien sûr que la Chine dispose d'un potentiel formidable et efficace s'agissant de ses services de médiation", a estimé auprès de la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
"Mais la situation avec l'Ukraine est complexe, il n'y a pas de perspective de règlement politique. Et, pour le moment, nous n'avons pas d'autre solution que de continuer l'opération militaire spéciale", a-t-il ajouté, utilisant l'euphémisme des autorités russes pour décrire l'offensive en Ukraine.
Pékin n'a jamais condamné l'invasion russe en Ukraine
Ces dernières semaines, la pression internationale est montée d'un cran sur la Chine pour l'inciter à s'impliquer pour la paix en Ukraine. Car, si Pékin se dit officiellement neutre, Xi Jinping n'a jamais condamné l'invasion russe ni même parlé au téléphone avec son homologue ukrainien Volodomyr Zelensky.
A l'inverse, il s'est rendu il y a peu à Moscou pour y réaffirmer son alliance avec le président russe Vladimir Poutine, aux allures de front anti-occidental.
Dans ce contexte, Emmanuel Macron a l'ambition d'"être une voix qui unit l'Europe"_, raison pour laquelle il a convié la présidente de la Commission européenne à l'accompagner, comme il l'a rappelé mercredi dans un discours.