Un an après le départ des forces russes, la petite ville ukrainienne de Borodyanka, dans la région Kyiv, est toujours dévastée. Les quelque 13 000 habitants reprochent au gouvernement de ne pas avoir financé, ni commencé la reconstruction assez vite.
Un an après le départ des forces russes, la petite ville ukrainienne de Borodyanka, dans la région Kyiv, est toujours dévastée. Les quelque 13 000 habitants reprochent au gouvernement de ne pas avoir financé, ni commencé la reconstruction assez vite. Ils attendent désespérément depuis des mois que des ouvriers viennent débuter les travaux et redonnent un visage à leur ville.
"Les autorités ne nous informent pas des délais, ne nous informent pas de la décision concernant notre maison, de ce qu'il en adviendra. Cette situation ne convient pas à beaucoup de monde, y compris moi", dit une habitante.
Selon la municipalité, les fonds destinés à la reconstruction sont pourtant bien là, mais établir un plan de travail et un échéancier semble compliqué.
"Les députés n'ont pas pu se mettre d'accord sur la manière de dépenser les fonds. J'insiste sur le fait que, selon moi, la reconstruction doit commencer par la conception et l'établissement d'un devis. Certains collègues voient les choses différemment. Mais vous voyez, arrivés à fin mars, nous en sommes au point où nous devons faire des projets", explique Iryna Zakharchenko, membre du conseil du village de Borodyanka.
Faire revivre rues et quartiers, c’est également prouver que la vie continue malgré tout. Et ici en particuliers cela est important. Car comme Boutcha, Borodyanka a été le théâtre de massacres de civils. Et là aussi, se reconstruire après avoir vécu l’horreur, est long et difficile.