La Chine maintient sa pression militaire contre Taïwan malgré la fin de ses exercices. Les Etats-Unis et les Philippines ont eux aussi commencé des manoeuvres de grande ampleur.
La Chine maintient sa pression militaire contre Taïwan malgré la conclusion officielle de ses récents exercices militaires. Ce mercredi, Taïpeï a affirmé avoir décompté 26 avions et 7 navires dans sa zone d'identification de défense aérienne au cours des 24 dernières heures.
Des tensions qui ne sont pas prêtes de retomber. A quelques centaines de kilomètres de là, les Etats-Unis et les Philippines conduisent des exercices militaires de grande ampleur. Les manoeuvres, qui mobilisent 18 000 soldats, doivent durer jusqu'au 28 avril... Et ont été qualifiées de "provocation" par la Chine.
Andrea Sasse, porte-parole du Ministère allemand des Affaires étrangères, a lancé plusieurs appels au calme : "n__ous sommes très préoccupés par la situation dans le détroit de Taïwan, nous attendons naturellement de toutes les parties de la région qu'elles contribuent à la stabilité et à la paix, et il en va de même pour la République populaire de Chine."
Mais le président français Emmanuel Macron a quant à lui déclaré lors d'une visite aux Pays-Bas qu'il ne se joindrait pas à une "escalade verbale" sur la situation à Taïwan : "la France est pour le statu quo à Taïwan. La France soutient la politique d'une seule Chine et la recherche d'un règlement pacifique de la situation. C'est d'ailleurs la position des Européens et c'est une position qui, de tout temps, était compatible avec le rôle d'allié. Mais c'est justement là que j'insiste sur l'importance de l'autonomie stratégique. Être alliés ne signifie pas être vassal. Ce n'est pas parce qu'on est allié qu'on fait des choses ensemble qu'on décide de faire qu'on n'a plus le droit de penser tout seul."
La Chine revendique Taïwan comme son propre territoire, et a pour but politique de récupérer le contrôle de l'île.