Retraites en France : le Conseil constitutionnel rejette une nouvelle demande de référendum

Le Conseil constitutionnel en France
Le Conseil constitutionnel en France Tous droits réservés Christophe Ena/AP
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Par Euronews avec AFP
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Cette demande de référendum avait été déposée par l'opposition de gauche qui n'a pas perdu espoir de faire plier le gouvernement. De leur côté, les syndicats ont donné rendez-vous le 6 juin pour une nouvelle journée d'action.

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Le Conseil constitutionnel a rejeté mercredi une deuxième demande de référendum sur les retraites que la gauche avait déposée in extremis, avant la promulgation de la très contestée réforme gouvernementale, privant ainsi les oppositions d'un de leurs derniers recours contre le projet phare d'Emmanuel Macron.

Les Sages ont tranché

Sans surprise, les Sages ont jugé que la proposition de référendum d'initiative partagée (RIP) portée par quelque 250 députés et sénateurs ne remplissait pas les critères requis.

Le Conseil a notamment estimé que la demande de référendum "ne porte pas, au sens de l'article 11 de la Constitution, sur une réforme relative à la politique sociale", ce qui est le principal point qu'il devait vérifier.

Les partis de gauche réunis au sein de l'alliance Nupes ont déploré dans un communiqué commun une décision qui empêche de "donner directement la parole aux Françaises et aux Français". "Après un 1er-Mai historique, nous continuons la bataille, unis et déterminés".

Pour eux, l'un des derniers espoirs passe par l'Assemblée nationale qui, le 8 juin, examinera une proposition de loi du petit groupe Liot (Libertés, Indépendants, Outre-mer et territoires) visant à abroger cette réforme qui recule l'âge légal de départ en retraite de 62 à 64 ans. Le texte inquiète le camp présidentiel, car il a le soutien de la plupart des groupes d'opposition.

Nouvelle journée d'action le 6 juin

Les syndicats ont donné rendez-vous le 6 juin pour une nouvelle journée d'action, afin de "se faire entendre" des députés en amont.

Des actions de protestation ont été organisées mercredi après la nouvelle décision du Conseil constitutionnel.

Le préfet de police de Paris a publié un arrêté pour interdire à partir de 17H00 et jusqu'à 2h00 dans la nuit tout rassemblement non déclaré ainsi que le port et le transport de feux d'artifices dans un large périmètre autour du Conseil constitutionnel.

Des rassemblements ont également eu lieu à Rennes et à Nantes, deux villes à la pointe de la contestation.

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