Législatives en Grèce : le nouveau visage de l'extrême droite

Ilias Kasidiaris (à gauche) avec le leader du parti néonazi grec Aube dorée, Nikos Michaloliakos.
Ilias Kasidiaris (à gauche) avec le leader du parti néonazi grec Aube dorée, Nikos Michaloliakos. Tous droits réservés Petros Giannakouris/Copyright 2019 The AP. All rights reserved.
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Par Euronews
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Malgré l'effondrement d'Aube dorée en 2020, l'idéologie d'extrême droite est toujours présente dans le pays.

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En octobre 2020, la justice grecque provoquait l’effondrement du parti néonazi Aube dorée en le qualifiant de groupe criminel. Plusieurs de ses membres ont été condamnés à de lourdes peines pour l’assassinat du rappeur Pavlos Fyssas, et pour des tentatives d’homicide contre des pêcheurs égyptiens et des syndicalistes communistes.

Mais où en est l’extrême droite grecque aujourd’hui ? A Nikaia, dans la banlieue d’Athènes, où les “groupes d’assaut” d’Aube dorée sévissaient il y a quelques années, l’idéologie extrémiste cherche à se renouveler. Comme l'explique le maire de la ville, Giorgos Ioakimidis.

"L'inflation qui augmente et cause des difficultés dans la vie quotidienne des gens, la rhétorique anti-establishment qui s'est développée après l'accident de train à Tempi, un accident pour lequel tout le spectre politique, de la droite à la gauche, est à blâmer et qui prouve que le système ne fonctionne pas correctement, rassemblent l'extrême droite qui cherche à revenir dans le jeu politique", dit-il.

De son côté, Ilias Kasidiaris, l’un des anciens leaders d’Aube dorée a fait campagne pour les législatives du 21 mai depuis la prison. Mais son parti "Les Hellènes" a finalement été exclu des élections.

"Il a mené une grande campagne préélectorale depuis l'intérieur de la prison et on peut se demander comment il a été autorisé à communiquer, à utiliser des réseaux sociaux et à prononcer des discours depuis sa cellule", s'interroge Kostis Papaioannou, directeur de l'ONG "Signal" pour l'étude de l'extrême droite.

"Il veut être le "nouveau visage" de l'extrême droite. Bien sûr, il est extrêmement important qu'il ait été banni des élections. Même si cela s'est produit après de nombreuses péripéties et à la dernière minute, ils ont trouvé un moyen constitutionnel de l'interdire", poursuit-il

Avant de conclure : "Ce qu'il faut comprendre, c'est que le problème de l'extrême droite en Grèce, non seulement n'est pas résolu, mais qu'il prend une nouvelle forme."

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