Avant le scrutin, Mitsotakis promet une "nouvelle Grèce", Tsipras prédit la fin du "cauchemar"

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Par AFP
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La bataille fait rage entre l'actuel Premier ministre sortant Kyriakos Mitsotakis et Alexis Tsipras, le dirigeant de la gauche Syriza. La Pasok pourrait faire office de "faiseur de Rois"

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A deux jours des élections en Grèce, le Premier ministre sortant Kyriakos Mitsotakis a achevé sa campagne vendredi en promettant de poursuivre l'édification d'une "nouvelle Grèce" alors que son principal adversaire, Alexis Tsipras, a prédit, lui, la fin du "cauchemar".

Avec la colline de l'Acropole en toile de fond, le chef du gouvernement sortant et dirigeant de la droite Nouvelle-Démocratie a prédit lors de cet ultime rassemblement "une grande victoire" pour son camp dimanche soir. 

Tandis que derrière lui le temple du Parthénon s'illuminait dans la nuit athénienne, il a demandé aux électeurs un second mandat pour poursuivre "l'édification de la nouvelle Grèce" moderne et prospère après en avoir "posé les fondations" ces quatre dernières années.

"Ce que nous avions promis, nous l'avons fait", a martelé l'ancien étudiant d'Harvard de 55 ans qui n'a cessé de mettre en avant son bilan économique au cours de la campagne électorale.

Ce descendant d'une longue dynastie politique --son père a notamment été Premier ministre-- a rappelé avoir revalorisé le salaire minimum de 650 à 780 euros et baissé certains impôts tandis que l'économie grecque retrouvait des couleurs après les années du marasme financier et des plans de sauvetage.

"Doctrine du choc"

Au même moment, à Patras, grand port dans le Péloponnèse (sud-ouest), Alexis Tsipras, le dirigeant de la gauche Syriza a, au contraire, jugé que la société grecque avait subi de plein fouet "la doctrine du choc d'une personne qui avait promis de meilleurs emplois et salaires".

L'ancien Premier ministre de la gauche radicale (2015-2019) qui a largement recentré son parti depuis, a attaqué avec virulence la politique économique de son adversaire qui a conduit, selon lui, à ce que "la classe moyenne vive avec des coupons" alimentaires.

Si la Grèce a connu une croissance de 5,9% l'an dernier, de nombreux Grecs rencontrent des difficultés financières au quotidien, victimes de la cherté de la vie et des prix de l'énergie qui flambent.

La dette publique demeure en outre colossale, à plus de 170% du PIB, et les services publics ont subi des coupes drastiques, notamment dans le secteur de la santé, conséquences des conditions imposées par les créanciers du pays pour l'octroi de plans de sauvetage.

"Le changement frappe à nos portes", a encore lancé M. Tsipras devant ses sympathisants réunis dans la troisième ville du pays. "Dimanche le cauchemar s'achève et le changement arrive".

Samedi, à la veille du scrutin qui doit permettre de désigner les 300 députés du Parlement (Vouli), aucune manifestation politique ou publication de sondage n'est autorisée.

En tête des intentions de vote avec une avance de 5 à 7 points, Kyriakos Mitsotakis, 55 ans, pourrait toutefois ne pas disposer dimanche soir d'une majorité absolue pour former un gouvernement.

Dans ce cas, il souhaite convoquer un nouveau scrutin début juillet qui, en raison d'un système électoral différent, pourrait permettre à son camp de bénéficier d'un bonus de sièges.

De nombreux observateurs redoutent par ailleurs une forte abstention dimanche.

Lors des dernières élections législatives en 2019, elle avait déjà enregistré un record de 42%.

Face à la colère qu'a suscité au sein de la jeunesse le grave accident ferroviaire du 28 février qui a fait 57 morts, le vote des jeunes et des indécis s'avèrera déterminant.

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