Un projet de loi du gouvernement Orban vise à réformer le statut des enseignants. Ceux-ci redoutent de voire leur charge de travail augmenter, sans contrepartie financière.
Les Hongrois se sont de nouveau rassemblés vendredi devant le Parlement à Budapest pour s'opposer à un projet de loi visant les enseignants.
Ceux-ci redoutent de perdre leur statut de fonctionnaires et de voire leur charge de travail augmenter, sans contrepartie financière.
Les profs y voient une forme de vengeance de le part du gouvernement après des mois de mobilisation pour de meilleures salaires et conditions de travail.
Certains sont découragés. "J'ai étudié pendant six ans et j'aime ma profession, mais je ne me lancerais certainement dans ce métier aujourd'hui", souligne Barbara Novák, professeure de littérature.
La Hongrie est confrontée à une pénurie chronique d'enseignants : refroidis par des salaires, parmi les plus bas dans l'UE pour cette catégorie, peu de jeunes entrent dans la profession et près de la moitié des profs ont plus de 50 ans.
"Le professeur d'italien de ma classe est parti et il n'est pas remplacé", Eszter Simon, une étudiante.
Près de 5 000 enseignants hongrois ont déjà déclaré qu'ils quitteraient leur profession si la réforme de leur statut entrait en vigueur.
A travers cette loi, le gouvernement de Viktor Orbán dit vouloir améliorer la qualité de l'éducation. Mais il conditionne l'augmentation des salaires avec le déblocage des fonds européens.