Volodymyr Zelensky : "La faiblesse de la Russie est évidente. Une faiblesse totale"

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors d'une conférence de presse à Kyiv, en Ukraine, le vendredi 16 juin 2023.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors d'une conférence de presse à Kyiv, en Ukraine, le vendredi 16 juin 2023. Tous droits réservés Ukrainian Presidential Press Office via AP
Tous droits réservés Ukrainian Presidential Press Office via AP
Par Euronews avec AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Russes, Ukrainiens et dirigeants européens ont réagi samedi à la rébellion armée du groupe paramilitaire Wagner en Russie.

PUBLICITÉ

Evgueni Prigojine a affirmé samedi matin qu'il se trouvait au quartier général de l'armée russe à Rostov, centre névralgique des opérations militaires en Ukraine. Il dit répondre ainsi au bombardement de ses troupes par l'armée.

Le président russe Vladimir Poutine s'est adressé aux Russes dans une allocution télévisée, évoquant une trahison et "un coup de poignard dans le dos".

Réactions russes et ukrainiennes

La mutinerie armée du groupe Wagner illustre la faiblesse de la Russie, pays plongé dans "le mal et le chaos", a estimé samedi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, estimant que l'Ukraine protégeait le reste de l'Europe.

"La faiblesse de la Russie est évidente. Une faiblesse totale", a-t-il estimé sur les réseaux sociaux, "il est tout aussi évident que l'Ukraine est capable de protéger l'Europe contre une contamination par le mal et le chaos russe".

L'opposant russe et homme d'affaires en exil Mikhaïl Khodorkovski a lui appelé à aider le chef du groupe Wagner pour combattre le régime de Vladimir Poutine.

"Oui, même le diable il faudrait l'aider s'il décidait d'aller contre ce régime! (...) Si ce bandit (M. Prigojine) veut déranger l'autre (M. Poutine, ndlr), c'est pas le moment de faire la grimace, là maintenant il faut aider", a-t-il écrit sur Telegram.

Les dirigeants des deux chambres du Parlement en Russie ont eux appelé à soutenir le président Vladimir Poutine qui fait face à une rébellion armée du groupe paramilitaire Wagner.

"Les députés de la Douma d'Etat (...) soutiennent la consolidation des forces et du soutien au président Vladimir Poutine, le commandant-en-chef", a déclaré sur Telegram le président de la chambre basse, Viatcheslav Volodine. "La force" de la Russie réside dans "l'unité (...) et notre intolérance historique pour les trahisons et les provocations", a renchéri la présidente de la chambre haute, Valentina Matvienko

Les Européens attentifs

l'Union européenne "surveille de près la situation", "en contact" avec les puissances du G7, a indiqué samedi le président du Conseil européen Charles Michel.

Le président français Emmanuel Macron suit également de près la situation en Russie a fait savoir l'Elysée samedi.

"Le Président suit la situation de près. Nous restons concentrés sur le soutien à l'Ukraine", a indiqué la présidence française.

Le gouvernement allemand, aussi, "suit attentivement les événements en Russie", a indiqué samedi un porte-parole.

La Première ministre italienne Giorgia Meloni suit de près les événements en Russie, ont indiqué samedi ses services, alors que son ministre des Affaires étrangères a appelé les ressortissants italiens sur place à la prudence.

En Russie, Vladimir Poutine s'est dressé samedi contre la "menace mortelle" et le risque de "guerre civile" posés par le chef du groupe paramilitaire Wagner Evgueni Prigojine, entré ouvertement en rébellion contre le commandement russe.

"La Première ministre Giorgia Meloni suit de près les événements qui se déroulent en Russie, qui montrent comment l'agression contre l'Ukraine provoque également de l'instabilité dans le pays", ont déclaré dans un communiqué les services de Mme Meloni.

Sur Twitter, son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a estimé qu'il n'y avait jusqu'ici aucune inquiétude pour les Italiens vivant en Russie, tout en indiquant qu'il leur était "conseillé d'être prudents".

Malgré les liens historiques entre l'Italie et la Russie, le gouvernement de coalition dirigé par Mme Meloni a envoyé des armes et de l'aide à l'Ukraine et largement soutenu les sanctions occidentales prises contre Moscou après l'invasion de l'an dernier. 

Vladimir Poutine s'entretient avec Alexandre Loukachenko

Le président russe Vladimir Poutine s'est entretenu au téléphone avec son homologue bélarusse et plus proche allié, Alexandre Loukachenko, a rapporté samedi l'agence de presse publique bélarusse Belta.

PUBLICITÉ

Il s'agit du premier contact international de M. Poutine depuis le début de cette rébellion lancée vendredi soir par le chef de Wagner, Evgueni Prigojine. "Le président russe a appelé ce matin le président bélarusse" pour l'informer "de la situation en Russie", a indiqué Belta en citant le service de presse de M. Loukachenko.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Volodymyr Zelensky demande des avions de chasse et des missiles longue portée

Le chef de Wagner fait volte-face et ordonne à ses troupes de stopper leur marche vers Moscou

Prigojine annonce que ses hommes "rentrent" dans leurs camps pour éviter un bain de sang