Elections partielles au Royaume-Uni : le gouvernement conservateur perd deux sièges sur trois

Opérations de dépouillement au Royaume-Uni après des élections partielles.
Opérations de dépouillement au Royaume-Uni après des élections partielles. Tous droits réservés Danny Lawson/PA
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Par euronews avec agences
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Les Tories ont conservé de justesse la circonscription de l'ex-Premier ministre Boris Johnson. Ces partielles n'augurent rien de bon pour les conservateurs britanniques à un an des élections générales.

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L'honneur est sauf mais la déconvenue est brutale. Les conservateurs britanniques sont parvenus à conserver de justesse le siège de l'ex-Premier ministre Boris Johnson qui ne se représentait pas. Ce dernier avait démissionné avec fracas du Parlement en raison des suites du "partygate", le scandale des fêtes à Downing Street pendant la pandémie.

Mais dans les deux autres circonscriptions qui étaient en jeu, les conservateurs ont subi deux revers lors d'élections partielles très scrutées avant les élections générales prévues l'an prochain.

Ces résultats sont potentiellement de mauvais augure, car les Tories ont perdu deux très larges majorités dans les circonscriptions de Somerton et Frome (sud-ouest de l'Angleterre), et de Selby et Ainsty (nord).

Dans la circonscription de l'Ex-Premier ministre à l'ouest de Londres, le conservateur Steve Tuckwell ne l'emporte qu'avec 495 voix d'avance dans un secteur pourtant largement acquis aux conservateurs.

Scrutin "test"

Ces élections partielles ont donné le ton de la période électorale qui s'annonce, aussi bien pour la majorité, au plus bas dans les sondages après 13 années au pouvoir, que pour les travaillistes, bien placés pour entrer à Downing Street en 2024.

Devant des députés conservateurs mercredi soir, le Premier ministre Rishi Sunak a reconnu que ces élections allaient être une "rude bataille" et avait appelé ses troupes à l'unité, a rapporté l'un des élus présents à la réunion, Jonathan Gullis.

Le Premier ministre de 43 ans, entré à Downing Street en octobre dernier après les départs forcés de Boris Johnson, emporté par les scandales, et de Liz Truss, délogée en moins de deux mois, a beau avoir évité le zéro sur trois, le bilan reste négatif.

Et bien que l'ex-banquier d'affaires ait semblé apporter au départ un semblant de stabilité et de professionnalisme, sa cote de confiance est tombée cette semaine au plus bas, avec 65% des Britanniques qui en ont une opinion défavorable selon l'institut YouGov.

La forte inflation observée depuis un an, malgré un ralentissement à 7,9% en juin, a plombé le pouvoir d'achat et les élections de jeudi ont coïncidé avec des grèves des cheminots et des médecins dans les hôpitaux.

Remaniement en vue

Au même moment Rishi Sunak vantait lui l'action de son gouvernement, se félicitant que quatre lois "majeures" aient reçu jeudi l'assentiment royal, notamment les textes controversés sur l'immigration illégale et l'instauration du service minimum en cas de grève.

Renforçant l'idée d'une défaite annoncée aux législatives l'année prochaine, le populaire ministre de la Défense Ben Wallace a annoncé la semaine dernière qu'il ne se représenterait pas, comme une cinquantaine d'autres députés.

Il quittera aussi le gouvernement au prochain remaniement, attendu en septembre. A moins que Rishi Sunak ne renouvelle son équipe dès cette semaine pour reprendre l'initiative.

En face, le Labour, largement en tête des sondages, se prépare au pouvoir, sous la houlette de Keir Starmer qui a recentré sa formation après la période du très à gauche Jeremy Corbyn.

Devenu un chantre de la responsabilité budgétaire, il s'est cependant attiré les foudres d'une partie de ses troupes cette semaine en s'opposant à de meilleures aides sociales aux familles nombreuses. Perçu comme peu charismatique, il est jugé défavorablement par la majorité des Britanniques.

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