La Russie dit avoir intercepté deux missiles ukrainiens, 16 blessés à Taganrog

Dégâts causés par les débris d'un missile à Taganrog, en Russie, vendredi 28 juillet 2023.
Dégâts causés par les débris d'un missile à Taganrog, en Russie, vendredi 28 juillet 2023. Tous droits réservés Telegram Channel of Rostov-on-Don Region Governor Vasiliy Golubev via AP
Tous droits réservés Telegram Channel of Rostov-on-Don Region Governor Vasiliy Golubev via AP
Par Euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Les attaques de drones et les bombardements sur les régions russes frontalières de l’Ukraine et sur la Crimée annexée par Moscou en 2014 se multiplient.

PUBLICITÉ

La Russie a annoncé vendredi avoir abattu deux missiles ukrainiens au-dessus du sud-ouest de son territoire, les débris du premier ayant fait au moins 16 blessés dans leur chute sur une ville proche de la frontière avec l'Ukraine.

"Le régime de Kyiv a mené une attaque terroriste contre des infrastructures résidentielles dans la ville de Taganrog en utilisant un missile de défense aérienne S-200 converti en version de frappe", a déclaré le ministère russe de la Défense sur Telegram.

"Les systèmes de défense antiaérienne russes ont détecté le missile ukrainien et l'ont intercepté en vol", a ajouté le ministère, précisant que les débris "sont tombés sur le territoire de Taganrog".

Selon les services de secours cités par les agences de presse russes TASS et Ria Novosti, 16 personnes ont été blessées dont 10 hospitalisées, l'une d'entre elles étant dans un état grave.

L'armée russe a ensuite dit avoir abattu un deuxième missile près d'Azov, à une quarantaine de kilomètres à l'est de Taganrog, sans faire de victimes. "L'épave du missile ukrainien abattu est tombée dans une zone déserte", a-t-elle précisé sur Telegram.

Taganrog, cité de 250 000 habitants, est située à une cinquantaine de kilomètres de la frontière ukrainienne, sur la route menant au port de Marioupol, occupé par les forces russes à l'issue d'un siège dévastateur en 2022.

Depuis le début du conflit en Ukraine en février 2022, plusieurs villes du sud-ouest de la Russie ont connu des accidents meurtriers liés aux activités militaires. Quinze personnes avaient été tuées en octobre à la suite du crash d'un avion des forces russes à Ieïsk, une localité de la même région.

L'appareil, rempli de carburant, s'était encastré dans une barre d'immeubles avant de prendre feu en embrasant le bâtiment.

Des régions frontalières de l'Ukraine plus au nord-ouest, notamment celle de Belgorod, sont quant à elles régulièrement la cible de bombardements ukrainiens.

Les autorités russes annoncent également fréquemment la destruction de drones ukrainiens. Le ministère de la Défense a ainsi assuré vendredi avoir intercepté un de ces appareils dans la région de Moscou.

Une immeuble de Dnipro frappé

Au moins cinq personnes ont été blessées vendredi dans une frappe russe sur la ville de Dnipro dans le centre-est de l'Ukraine, qui a touché un immeuble d'habitation et un bâtiment des services de sécurité, selon les autorités.

"Cinq personnes ont été blessées à la suite d'une frappe russe sur un immeuble de plusieurs étages à Dnipro", a déclaré sur Telegram le ministre ukrainien de l'Intérieur Igor Klymenko, revoyant à la hausse un précédent bilan de trois blessés.

Le député ukrainien Oleksandre Bakoumov a souligné sur Telegram que cette cité d'un million d'habitants avant la guerre avait été la cible d'"une attaque de missiles" russe.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a quant à lui ajouté que le bâtiment des services de sécurité ukrainiens à Dnipro avait également été atteint par cette frappe russe.

"Les missiles russes ont de nouveau semé la terreur", a-t-il commenté sur Telegram, promettant de faire en sorte que la Russie "réponde de ses actes" et soit "punie".

Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux et dans les médias ukrainiens montrent les derniers étages d'un complexe résidentiel en partie éventrés et fumants, tandis que la cour est jonchée de débris.

Le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, Serguiï Lyssak, a pour sa part évoqué un incendie provoqué sur 100 mètres carrés dans un "bâtiment administratif".

Alors que les combats continuent de faire rage, un hommage a été rendu aux victimes de la guerre à Izioum, où une fosse commune avait été découverte après le départ des forces russes en septembre dernier.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Nouvelle vague de bombardements russes : l'Ukraine dit avoir intercepté 36 missiles de croisière

L'Ukraine s'attaque à la corruption pour répondre aux exigences de l'UE

Guerre en Ukraine : les livraisons des ATACMS ont commencé