Déraillement d'un train au Pakistan: au moins 28 morts

Déraillement du Hazara Express au Pakistan
Déraillement du Hazara Express au Pakistan Tous droits réservés HUSNAIN ALI/AFP or licensors
Tous droits réservés HUSNAIN ALI/AFP or licensors
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

L'accident s'est produit près de la gare de Sahara, proche de la ville de Nawabshah. L'entreprise ferroviaire ignore encore les causes de l'accident.

PUBLICITÉ

Au moins 28 personnes ont été tuées dans le déraillement d'un train dimanche dans le sud du Pakistan, un nouvel accident dans ce pays au réseau ferroviaire vétuste.

"Il peut y avoir deux raisons à cet accident, un problème mécanique ou un sabotage", a déclaré à la presse le ministre des Chemins de fer, Khawaja Saad Rafique, en annonçant qu'une enquête serait ouverte.

L'accident du Hazara Express est survenu près de la gare de Sahara, proche de la ville de Nawabshah, dans la province méridionale du Sindh.

"Huit wagons ont déraillé", a déclaré un responsable des chemins de fer, Mohsin Syal, à la chaîne privée HUM News.

"Selon les informations dont nous disposons jusqu'à présent, 28 passagers ont été tués et de nombreux autres sont blessés", a déclaré Khawaja Saad Rafique, précisant qu'au moins 1.000 personnes se trouvaient à bord du train.

Plus tôt, le porte-parole du gouvernement provincial, Sharjeel Memon avait fait état de 28 morts et de plus de 50 blessés.

Des scènes de chaos ont suivi l'accident à l'hôpital de traumatologie de Nawabshah, où affluaient des ambulances et des voitures privées transportant les blessés.

Un homme a sauté d'une ambulance en serrant contre lui un enfant, ses vêtements trempés de sang, tandis qu'une femme transportée sur une civière gémissait de douleur.

"Nous ne savons pas ce qui s'est passé, nous étions simplement assis à l'intérieur", a témoigné une passagère du train, hébétée.

Chassis tordu et déformé

Sur les lieux de l'accident, des dizaines de voitures, de tracteurs, de rickshaws et de motos étaient garés sur une route longeant la voie ferrée.

Des images publiées par les médias locaux montraient des dizaines de personnes sur le site, certains brisant des fenêtres du train pour aider des passagers à sortir des voitures tordues.

Des volontaires pataugeaient dans un canal séparant la route de la voie ferrée pour porter secours aux blessés.

Certains wagons étaient encore debout mais sortis des rails, d'autres étaient couchés sur le côté, l'acier du châssis tordu et déformé.

Des passagers restaient prisonniers du train, a déclaré à la télévision Geo News un officier de police sur place, Younis Chandio.

Ijaz Shah, un responsable provincial des chemins de fer, a déclaré à l'AFP qu'un train avait été envoyé vers le site de l'accident avec des secours.

L'Hazara Express assure une liaison quotidienne entre la grande ville porturaire de Karachi, dans le sud du Pakistan, et Havelian, dans la province de Khyber Pakhtunkhwa province, 1.600 kilomètres plus au nord. Le voyage dure 33 heures.

Les accidents ferroviaires sont fréquents au Pakistan, dont le réseau de 7.500 kilomètres est emprunté chaque année par plus de 80 millions de voyageurs.

Le pays a hérité de milliers de kilomètres de voies et de trains de l'époque coloniale, sous l'empire britannique, dont l'entretien a été négligé au fil des années.

PUBLICITÉ

En juin 2021, au moins 65 personnes avaient été tuées et 150 blessées dans la collision de deux trains, dont l'un qui venait tout juste de dérailler, dans le sud du pays.

En octobre 2019, au moins 75 passagers avaient brûlé vifs lors d'un incendie à bord de l'express Tezgam et en 2005 la collision de deux trains à Ghotki avait fait plus d'une centaine de morts.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Le Pakistan en quête d’indices après le déraillement meurtrier d’un train

Au moins 2 morts dans un glissement de terrain à la frontière pakistano-afghane

Pakistan : Shehbaz Sharif nouveau Premier ministre malgré les contestations de l'opposition