La tension grandit à la frontière entre Israël et le Liban. De nombreux habitants des deux côtés quittent leur maison par crainte de nouvelles frappes.
Des troupes de maintien de la paix des Nations unies et des soldats de l'armée libanaise patrouillent le long de la frontière israélienne. La tension y est à son comble : depuis l'attaque du Hamas sur l'Etat hébreux, de nombreux habitants craignent que le Sud du Liban ne s'embrase à son tour.
Lors du dernier conflit israélo-libanais qui s'est déroulé entre juillet et août 2006, plus de 1 000 civils sont morts dans la région.
"Jusqu'à présent, les résidents et le propriétaire de cet immeuble ont fui vers Al Bustan ou ailleurs, je n'en suis pas sûr. Mais la bataille qui a eu lieu hier était incroyable. Trois heures de roquettes, d'artillerie, de mortiers et même des coups de feu. Dieu seul le sait, mais c'était comme si la guerre avait commencé ici" explique un Libanais habitant près de la frontière.
De l’autre côté de la frontière, à Metula, de nombreux civils israéliens ont fui eux-aussi. La plupart d’entre eux se souviennent des affrontements entre Tel Aviv et le Hezbollah il y a 17 ans, comme ce chauffeur : "Je sais qu’en cas de guerre réelle avec le Liban ou le Hezbollah, nous devrons partir immédiatement. J’espère que nous n’en arriverons pas là."
Le risque que la guerre s’étende au-delà de Gaza augmente. Au kibboutz Ayyelet HaShahar, à 10 km de la frontière libanaise, les troupes israéliennes ont installé un poste de distribution d'armes. Toute personne possédant un permis peut obtenir des armes, des munitions et même une formation.