Tirs à la frontière libano-israélienne : un civil israélien et trois militants du Hamas tués

Un soldat israélien marche devant un char en mouvement surmonté d'un drapeau israélien dans une zone de transit près de la frontière israélienne avec le Liban, 15 octobre 2023
Un soldat israélien marche devant un char en mouvement surmonté d'un drapeau israélien dans une zone de transit près de la frontière israélienne avec le Liban, 15 octobre 2023 Tous droits réservés AP Photo/Petros Giannakouris
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Par Euronews
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Alors que les échanges de tirs augmentent à la frontière libano-israélienne, faisant 4 morts (un civil israélien et 3 militants du Hamas) Israël déclare ne pas être intéressé par une guerre avec le nord du Liban.

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Les échanges de tirs se sont multipliés ce dimanche à la frontière libano-israélienne.

Le groupe terroriste Hezbollah reconnaît avoir pris pour cible des véhicules armés israéliens et les brigades al-Qassam, bras armé du Hamas, affirment également avoir tiré 20 roquettes depuis le Liban sur Israël.

Les forces israéliennes ont diffusé les images de la destruction d'une tour du Hezbollah, prise pour cible car point de départ de tirs d'obus de mortier. Et elles ont confirmé le tir de neuf roquettes.

Au moins un civil israélien a été tué et d'autres ont été blessées dimanche dans le nord d'Israël par des tirs en provenance du Liban, a indiqué l'armée israélienne, précisant avoir frappé le territoire du pays voisin en représailles.

"Nous avons un civil tué et plusieurs personnes blessées dans l'attaque. L'armée a riposté en ouvrant le feu et a détruit des positions du Hezbollah et la source des tirs", a déclaré Daniel Hagari, un porte-parole de l'armée, à des journalistes.

Trois militants du Hamas ont aussi été tués. 

Une escalade dont ne veut pas Israël. C'est ce qu'a déclaré le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, dimanche soir. Il affirme que son pays n'est pas intéressé par une guerre avec le nord du Liban : 

"Nous ne sommes pas intéressés par une guerre dans le Nord, nous ne voulons pas d'une escalade de la situation", a déclaré le ministre à des soldats, d'après une vidéo diffusée par son bureau, précisant toutefois que "si le Hezbollah choisit la voie de la guerre, il en paiera un très lourd tribut".

L'armée israélienne a annoncé dimanche fermer l'accès de la zone frontalière avec le Liban aux civils.

Après "l'évaluation de la situation et la récente fusillade dans le nord d'Israël, une zone de quatre kilomètres à partir de la frontière nord avec le Liban a été fermée", a indiqué l'armée dans un communiqué.

Mort du caméraman de Reuters Issam Abdallah

Par ailleurs, un groupe de journalistes a manifesté à Beyrouth, près des bureaux de l'agence des Nations unies pour le développement en Asie occidentale (ESCWA). 

Ils réclament une enquête internationale sur la mort du cameraman de Reuters, "un crime de guerre" disent-ils, imputé à Israël par les autorités libanaises.

Les autorités libanaises ont accusé samedi Israël d'être responsable d'une frappe ayant tué un journaliste de Reuters et blessé plusieurs autres la veille dans le sud du Liban, l'armée israélienne affirmant pour sa part procéder à des "vérifications".

Six journalistes ont été blessés dans ce bombardement : deux de l'AFP, dont une photographe grièvement atteinte, deux de Reuters et deux de la chaîne Al-Jazeera.

"L'ennemi israélien a tiré une roquette qui a visé une voiture civile de presse, ce qui a conduit à la mort du caméraman Issam Abdallah" et blessé plusieurs autres journalistes, selon un communiqué de l'armée libanaise.

Le ministère libanais des Affaires étrangères a dénoncé pour sa part sur le réseau X (ex-Twitter) "un meurtre délibéré" et "une attaque flagrante contre la liberté de la presse".

L'armée israélienne s'est dite de son côté "très désolée" de la mort du journaliste Issam Abdallah, sans reconnaître explicitement sa responsabilité, et a affirmé mener des "vérifications".

Ce journaliste libanais âgé de 37 ans a été tué et les six autres, (un Américain, trois Libanais et deux Irakiens) blessés vendredi, alors qu'ils couvraient la situation aux abords du village d'Alma el-Chaab, dans le sud du Liban, à la frontière avec Israël.

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Le ministère français des Affaires étrangères a adressé ses "condoléances et pensées aux proches, familles et collègues" d'Issam Abdallah, ajoutant adresser "un prompt rétablissement à ses confrères blessés".

Sources additionnelles • AFP, AP

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