Les célèbres plages normandes, théâtre du débarquement du 6 juin 1944, pourraient être finalement inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO. L'institution onusienne semble avoir changé d'avis à propos des sites de guerres récents.
Le long travail de persuasion mené par la France et la région Normandie va-t-il enfin se concrétiser ? Alors que sera célébré en juin prochain le 80e anniversaire du débarquement de Normandie, l'idée d'inscrire les célèbres plages normandes au patrimoine mondial de l'UNESCO refait surface.
Le dossier ne date pas d'hier puisque la Région Normandie et l'État veulent inscrire les cinq sites du débarquement (Utah, Omaha, Gold, Juno et Sword) à l'UNESCO depuis 2008.
Après un long processus, la demande d'inscription des plages du D-Day a accusé un coup d’arrêt au printemps 2019. Mais un rapport du 24 janvier dernier de l'UNESCO a relancé les espoirs : l'institution onusienne évoquant désormais la possibilité de classer les sites "associés aux mémoires de conflits récents".
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les plages normandes sont devenues un lieu de mémoire très prisé des derniers vétérans et de leurs familles. Les plages s'étirent sur quelque 80 km entre Ouistreham (Calvados) et Quinéville (Manche).
Le 6 juin 1944, plus de 150 000 soldats alliés débarquèrent en France. 10 000 jeunes hommes furent tués sur place. Malgré ce bain de sang, l'opération Overlord marqua le début de la libération de l'Europe du joug nazi.