Les puissances mondiales appellent le Hamas à libérer tous les otages israéliens

Des Palestiniens fuient le nord de Gaza alors que des chars israéliens bloquent la route de Salah al-Din dans le centre de la bande de Gaza, le 24 novembre 2023.
Des Palestiniens fuient le nord de Gaza alors que des chars israéliens bloquent la route de Salah al-Din dans le centre de la bande de Gaza, le 24 novembre 2023. Tous droits réservés Mohammed Dahman/The AP
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Par euronews avec agences
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Les responsables américains affirment qu'il y a "un accord sur la table qui apporterait un cessez-le-feu immédiat à Gaza, mais le Hamas l'a rejeté".

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18 pays, dont la France, le Royaume-Uni et les États-Unis, ont publié jeudi une déclaration exhortant le Hamas à accepter le projet d'accord en cours de négociation au Qatar et à libérer tous les otages. Les responsables américains affirment qu'il y a "un accord sur la table qui apporterait un cessez-le-feu immédiat à Gaza, mais le Hamas l'a rejeté".

Peu après, les proches de certains des otages, réunis à Tel Aviv, ont appelé d'autres pays du monde à se joindre aux 18.

"Nous appelons à la libération immédiate de tous les otages détenus par le Hamas à Gaza depuis plus de 200 jours", indique le communiqué des 18 pays, dans ce qu'un haut fonctionnaire américain a qualifié d'extraordinaire démonstration d'unanimité.

"Nous insistons sur le fait que l'accord proposé pour la libération des otages entraînerait un cessez-le-feu immédiat et prolongé à Gaza, ce qui faciliterait l'acheminement de l'aide humanitaire supplémentaire nécessaire dans toute la bande de Gaza et conduirait à une fin crédible des hostilités", ajoutent les signataires.

Sami Abu Zuhri, haut responsable du Hamas, a déclaré à Reuters que le mouvement ne se laisserait pas influencer par la déclaration et que les États-Unis devaient forcer Israël à mettre fin à son agression.

"La balle est maintenant dans le camp américain", a déclaré M. Abu Zuhri.

Le Hamas "déposerait les armes et se convertirait en parti politique"

Plus tôt, un haut responsable du Hamas, Khalil al-Hayya, a déclaré dans une interview à l'Associated Pressque le Hamas était prêt à une trêve avec Israël et que, plus encore, il "déposerait les armes" et se convertirait en un parti politique après la création d'un État palestinien indépendant conformément à la "solution des deux États".

Al-Hayya a toutefois fait remarquer que le Hamas envisageait l'État palestinien dans les frontières "d'avant 1967", ce à quoi Israël s'opposait précisément.

Enquête internationale sur les charniers dans les hôpitaux gazaouis

Par ailleurs, la défense civile de Gaza s'est déclarée prête à participer à une enquête internationale indépendante sur les charniers découverts récemment près des principaux hôpitaux. Jeudi, la défense civile a affirmé que près de 400 corps avaient déjà été découverts. De nombreuses personnes se rendent sur les sites d'exhumation dans l'espoir de retrouver leurs proches disparus. En début de semaine, les Nations unies ont demandé "une enquête claire, transparente et crédible".

Les frappes israéliennes à Rafah font au moins 5 morts

Des responsables hospitaliers palestiniens ont déclaré que les frappes aériennes israéliennes sur la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, ont tué au moins cinq personnes.

Plus de la moitié des 2,3 millions d'habitants de la bande de Gaza ont trouvé refuge à Rafah, où Israël mène des raids quasi quotidiens en prévision d'une offensive dans la ville. L'armée israélienne a massé des dizaines de chars et de véhicules blindés dans la région dans ce qui semble être des préparatifs pour une invasion de Rafah.

Dans le centre de Gaza, quatre personnes ont été tuées par des tirs de chars israéliens.

Un navire est attaqué dans le golfe d'Aden

Un navire naviguant dans le golfe d'Aden a été attaqué jeudi, selon des responsables, ce qui constitue le dernier assaut en date des rebelles houthis du Yémen contre la guerre qu'Israël mène actuellement contre le Hamas dans la bande de Gaza.

Cette attaque survient après que, tôt jeudi, un navire de guerre de l'UE avait abattu un drone des Houthis qui visait un navire la veille près de la même zone. Les Houthis ont revendiqué l'attaque de mercredi, qui fait suite à une période d'attaques rebelles relativement rares contre les navires dans la région, en raison de la guerre qu'Israël mène actuellement contre le Hamas dans la bande de Gaza.

Lors de l'attaque de jeudi, un navire a été pris pour cible à un peu plus de 25 kilomètres (15 miles) au sud-ouest d'Aden, a indiqué le centre d'opérations commerciales maritimes de l'armée britannique.

Etats-Unis commencent la construction d'un port pour les livrasons d'aide

Les troupes américaines ont commencé la construction d'une jetée maritime au large de la côte de Gaza afin d'accélérer l'acheminement de l'aide humanitaire dans l'enclave lorsqu'elle sera opérationnelle en mai, a déclaré le Pentagone jeudi.

Un haut fonctionnaire de l'administration Biden, s'adressant aux journalistes sous le couvert de l'anonymat, a déclaré que l'aide humanitaire débarquée de la jetée devra passer par les points de contrôle israéliens sur la terre ferme. Et ce, bien que l'aide ait déjà été inspectée par Israël à Chypre avant d'être expédiée à Gaza. Israël veut éviter que les combattants du Hamas ne reçoivent de l'aide qui renforcerait leur effort de guerre.

La perspective de points de contrôle soulève des questions quant à d'éventuels retards, même après l'arrivée de l'aide à terre. Les Nations unies se plaignent depuis longtemps des obstacles à l'acheminement et à la distribution de l'aide dans la bande de Gaza.

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