Les faits se sont déroulés à Courbevoie en banlieue parisienne le 15 juin dernier
Trois jeunes garçons âgés de 12 et 13 ans, ont été mis en examen pour avoir commis un viol à caractère antisémite sur une adolescente de 12 ans.
Dans sa plainte, elle déclare avoir été traitée de «sale juive» par ses agresseurs, avoir reçu des coups de pieds, des gifles et s'être fait tirer les cheveux. L'un des trois jeunes aurait menacé de la brûler.
Elle affirme ensuite avoir été violée à plusieurs reprises par deux des trois adolescents.
Deux des auteurs ont été mis en détention, et le troisième placé sous le statut de témoin assisté concernant les faits de viol.
Interviewé mercredi soir sur TF1, le Premier ministre Gabriel Attal a demandé aux dirigeants des différents partis politiques de ne pas envenimer une situation déjà critique concernant l'antisémitisme en France.
"Ce qui s'est passé est absolument abject, insupportable et inqualifiable. Évidemment je pense à cette jeune fille, à sa famille, à ses amis et à ses proches. Les auteurs ont été identifiés, interpellés, ils sont en détention et évidemment, les peines seront très lourdes et sans appel. Et je le dis : j'appelle véritablement l'ensemble des responsables politiques à mettre des digues sur la question de l'antisémitisme. Assez des discours qui banalisent, assez des propos que l'on tolère, qui installent dans le pays, un climat qui, je le dis, est mortifère. Et on le voit hélas, depuis le 7 octobre, l'antisémitisme a repris de la vigueur dans notre pays." a déclaré le Premier ministre Gabriel Attal.
Les autres réactions politiques
En pleine campagne électorale pour les législatives, les leaders des différents partis ont réagi rapidement dès l'annonce des faits et notamment les partis d'extrême gauche et droite.
Pour LFI, Jean-Luc Mélenchon, s'est exprimé sur le réseau X
Pour le Rassemblement national, Marine le Pen, toujours sur X, a fustigé l'extrême gauche, l'accusant d'instrumentaliser le conflit israélo-palestinien et de stigmatiser les juifs depuis des mois.
Enfin le Président Emmanuel Macron s'est dit horrifié, et a demandé à l'issue du Conseil des ministres, l'organisation d'un "temps d'échanges" pour lutter contre l'antisémitisme dans toutes les écoles françaises.