Israël a annoncé avoir pris pour cible le commandant militaire du Hamas lors d'une attaque massive dans le sud de la bande de Gaza qui a tué au moins 71 personnes, selon les autorités locales.
On ne sait pas encore si Mohammed Deif figure parmi les morts. Mais les autorités israéliennes ont confirmé que lui et un second commandant du Hamas, Rafa Salama, étaient les cibles d'une attaque. Le Hamas a immédiatement rejeté cette affirmation.
Mohammed Deif est considéré par beaucoup comme le principal architecte de l'attentat du 7 octobre qui a fait quelque 1 200 morts dans le sud d'Israël et déclenché la guerre entre Israël et le Hamas. Il figure depuis des années en tête de la liste des personnes les plus recherchées par Israël et aurait échappé à de multiples tentatives d'assassinat israéliennes dans le passé.
Sa mort éventuelle menace de faire échouer les pourparlers en vue d'un cessez-le-feu et serait perçue comme une victoire israélienne majeure dans la campagne qui dure depuis neuf mois.
"Ces fausses allégations ne font que dissimuler l'ampleur de l'horrible massacre", a déclaré le Hamas dans un communiqué en réponse à Israël.
L'armée israélienne a affirmé que "d'autres terroristes s'étaient cachés parmi les civils" et a décrit le lieu de l'attaque comme une zone entourée d'arbres, de plusieurs bâtiments et de hangars.
Plusieurs témoins affirment que la frappe était tombée à l'intérieur de Muwasi, la zone de sécurité désignée par Israël qui s'étend du nord de Rafah à Khan Younès. La bande côtière est l'endroit où des centaines de milliers de Palestiniens déplacés ont fui en quête de sécurité, s'abritant pour la plupart dans des tentes de fortune.