Après la mort du chef du bureau politique du Hamas à Téhéran, l’Iran prépare une riposte contre Israël. Une réponse qui fait craindre un embrasement régional du conflit.
Après l’assassinat à Téhéran d’IsmaIl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, tous les regards sont tournés vers l’Iran.
Un acte attribué à Israël, et qui fait craindre une confrontation militaire entre Tel-Aviv et Téhéran.
Selon Matthew Levitt, spécialiste de la politique américaine au Proche-Orient, la riposte de l’Iran est inévitable.
"Quiconque vous dit qu'il sait exactement à quoi ressemblera la riposte vous ment. Mais il y aura une riposte. Cela ne fait aucun doute", explique le chercheur du think thank Washington Institute for Near East Policy.
Autre fait qui aggrave les tensions régionales, l’assassinat du chef militaire du Hezbollah il y a quelques jours au Liban. Le mouvement a promis une riposte.
"Pour le Hezbollah, la crise économique et la crise politique, ont créé une situation au Liban où presque personne ne veut d'une guerre totale qui entraînerait le genre de destruction qui rendrait la vie encore pire qu'elle ne l'est aujourd'hui. Et les habitants et le Hezbollah comprennent que, contrairement à la guerre de 2006, cette fois-ci, de nombreux Libanais reprocheraient probablement au Hezbollah d'avoir déclenché une guerre que personne au Liban, ni d'ailleurs en Israël, ne souhaitait", poursuit-il.
Selon le chercheur, l’Iran est face à un dilemme.
"Ils ne veulent pas d'une guerre totale aux frontières de l'Iran, non seulement parce qu'ils comprennent qu'Israël a de réelles capacités, qu'il a de réels alliés aux États-Unis et dans d'autres pays, mais aussi parce qu'ils craignent qu'une telle situation ne suscite des dissensions à l'intérieur du pays et ne fasse penser aux gens qu'ils peuvent peut-être renverser le régime en place".
Il y a quelques jours, la France a demandé à ses ressortissants de quitter le Liban et l’Iran.