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Le Premier ministre japonais annonce quitter le pouvoir

Le Premier ministre japonais Fumio Kishida
Le Premier ministre japonais Fumio Kishida Tous droits réservés Philip Fong/AP
Tous droits réservés Philip Fong/AP
Par Euronews avec AP
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Cet article a été initialement publié en anglais

L'impopulaire Premier ministre Fumio Kushida se retire de l'élection du président du parti PLD, qui se tient en septembre. Cette décision lance la course à sa succession.

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En poste depuis octobre 2021, Fumio Kushida, 67 ans, a annoncé mercredi 14 août, qu'il ne serait plus candidat à la présidence du parti au pouvoir, le PLD. Il va de fait quitter son poste de chef du gouvernement.

Une décision qui a surpris la classe politique du pays, alors que l'élection du président du parti se tient en septembre, après un mandat de trois ans de Fumio Kushida.

Celui qui remportera le vote du parti lui succédera au poste de premier ministre, car le PLD contrôle les deux chambres du parlement.

"Nous devons montrer clairement que le PLD est en train de changer", a déclaré Fumio Kishida lors d'une conférence de presse mercredi. "Pour montrer un PLD en pleine mutation, la première étape la plus évidente est que je me retire".

Pointé du doigt par le scandale de corruption de son parti, Fumio Kishida a vu sa cote de popularité chuter et passer sous la barre des 20 %. L'affaire porte sur des fonds politiques non déclarés collectés grâce à la vente de billets pour des événements organisés par le parti. Plus de 80 législateurs du PLD, appartenant pour la plupart à une faction majeure du parti précédemment dirigée par l'ancien Premier ministre assassiné Shinzo Abe, sont impliqués dans cette affaire.

L'assassinat a fait éclater un scandale concernant les liens profonds et vieux de plusieurs décennies entre le PLD et l'Église de l'Unification, pour lesquels Kishida a également essuyé des critiques.

Rétablir la confiance

Selon Fumio Kishida, il est essentiel de regagner la confiance du public pour mettre en œuvre des politiques permettant de faire face à des situations difficiles à l'intérieur et à l'extérieur du Japon. Il a appelé les membres de son parti qui aspirent à devenir députés à ne pas hésiter à se présenter à la direction du parti et à mener un débat politique actif pendant la campagne.

"Une fois le nouveau leader désigné, j'espère voir tout le monde s'unir et former une équipe de rêve pour réaliser une politique capable de gagner la confiance du public", a-t-il déclaré.

Fumio Kishida a déclaré qu'il réfléchissait depuis un certain temps à son éventuelle démission, mais qu'il attendait de pouvoir mettre ses principales politiques sur les rails, notamment une politique énergétique qui appelle à un retour à l'énergie nucléaire, un renforcement militaire drastique pour faire face aux menaces qui pèsent sur la sécurité de la région, l'amélioration des liens avec la Corée du Sud, ainsi que des réformes politiques.

Les spéculations sur les candidats potentiels ont porté sur plusieurs députés de haut rang du PLD, dont le secrétaire général du parti, Toshimitsu Motegi, le ministre du Numérique, Taro Kono, le ministre de la Sécurité économique, Sanae Takaichi, et la ministre des Affaires étrangères, Yoko Kamikawa.

Le vainqueur remplacera Fumio Kishida en tant que président du parti et sera désigné nouveau Premier ministre lors d'un vote parlementaire qui aura lieu peu de temps après. Les dirigeants du PLD devraient décider la semaine prochaine de la date exacte de l'élection.

Depuis que le scandale de la corruption a éclaté, Fumio Kishida a démis un certain nombre de ministres et d'autres personnes de leurs fonctions exécutives au sein du parti, a dissous des factions du parti qui étaient critiquées et a renforcé la loi sur le contrôle des fonds publics. Au total, dix personnes - des législateurs et leurs assistants - ont été inculpées en janvier.

Malgré les efforts de Fumio Kishida, le soutien à son gouvernement s'est réduit.

Les pertes subies lors des élections locales au début de l'année ont érodé son influence, et les législateurs du PLD ont exprimé le besoin d'un nouveau visage avant les prochaines élections générales. Les pertes importantes subies lors des élections partielles de l'assemblée métropolitaine de Tokyo en juillet ont également accentué la pression.

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