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Gaza : le premier cas de polio en 25 ans, l'ONU appelle au cessez-le-feu pour distribuer des vaccins

Des femmes palestiniennes pleurent sur un camion alors qu'elles évacuent une école qui leur servait d'abri, dans l'est de Deir al-Balah, dans la bande de Gaza, 16.08.2024.
Des femmes palestiniennes pleurent sur un camion alors qu'elles évacuent une école qui leur servait d'abri, dans l'est de Deir al-Balah, dans la bande de Gaza, 16.08.2024. Tous droits réservés Abdel Kareem Hana/Copyright 2024 The AP All rights reserved
Tous droits réservés Abdel Kareem Hana/Copyright 2024 The AP All rights reserved
Par Gavin Blackburn avec AP
Publié le Mis à jour
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Cet article a été initialement publié en anglais

António Guterres déclare que la situation humanitaire à Gaza est en "chute libre" et appelle à une pause dans les combats afin que les agences humanitaires puissent livrer 1,6 million de doses du vaccin antipoliomyélitique nOPV2 pour l'enclave.

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Les autorités sanitaires palestiniennes ont signalé le premier cas de polio chez un enfant de 10 mois non vacciné dans la ville gazaouie de Deir el-Balah.

Après avoir découvert les symptômes de l'enfant, des tests ont été effectués à Amman, la capitale de la Jordanie, et le cas a été confirmé comme étant celui de la polio, ont déclaré les responsables de la santé.

Il s'agit du premier cas de polio signalé depuis des années dans l'enclave côtière dévastée par la guerre entre Israël et le Hamas depuis octobre dernier.

Cette maladie paralysante, potentiellement mortelle, frappe principalement les enfants de moins de cinq ans et se propage généralement par l'intermédiaire d'eau contaminée.

Le Pakistan et l'Afghanistan sont les seuls pays où la propagation de la polio n'a jamais été enrayée.

Des enfants palestiniens trient les déchets dans une décharge du camp de réfugiés de Nousseirat, 20 juin 2024.
Des enfants palestiniens trient les déchets dans une décharge du camp de réfugiés de Nousseirat, 20 juin 2024.Abdel Kareem Hana/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.

Vendredi, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a appelé à une pause de sept jours dans les combats pour permettre aux agences de lancer une campagne de vaccination dans toute la bande de Gaza.

"Nous savons comment une campagne de vaccination efficace contre la polio doit être menée. Compte tenu de la dévastation totale de Gaza, une couverture vaccinale d'au moins 95 % sera nécessaire au cours de chaque cycle de la campagne à deux cycles pour empêcher la propagation de la poliomyélite et réduire son émergence", a-t-il déclaré.

"J'en appelle à toutes les parties pour qu'elles fournissent immédiatement des assurances concrètes, en garantissant des pauses humanitaires pour la campagne.

Deux séries de vaccinations contre la polio devraient être lancées à la fin du mois d'août et en septembre pour tenter de prévenir la propagation de la variante du poliovirus de type 2 (cVDPV2).

Au cours de chaque cycle de la campagne, le ministère palestinien de la Santé, en collaboration avec l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) et des partenaires, fournira deux gouttes de nouveau vaccin oral contre la polio de type 2 (nOPV2) à plus de 640 000 enfants âgés de moins de dix ans.

Plus de 1,6 million de doses de nOPV2, qui est utilisé pour arrêter la transmission du cVDPV2, seront livrées dans la bande de Gaza. Les vaccinations seront administrées par 708 équipes dans les hôpitaux, les hôpitaux de campagne et les centres de soins de santé primaires de chaque municipalité de la bande. Environ 2 700 agents de santé, dont des équipes mobiles et des agents de proximité, participeront aux deux phases de la campagne.

Le poliovirus a été détecté pour la première fois à Gaza en juillet dans des échantillons prélevés dans l'environnement à Khan Younès et Deir el-Balah. Les Nations unies affirment que la bande de Gaza est exempte de polio depuis 25 ans.

Mais la polio n'est pas le seul problème de santé auquel est confrontée la bande de Gaza, où les autorités sanitaires palestiniennes affirment que plus de 40 000 personnes ont été tuées par les frappes aériennes israéliennes et d'autres attaques depuis l'escalade du conflit en octobre 2023.

Seuls 16 des 36 hôpitaux de Gaza fonctionnent aujourd'hui partiellement et les autres services médicaux ont été réduits à néant. Selon Oxfam, les forces israéliennes ont détruit toutes les usines de traitement des eaux usées de Gaza et 70 % des pompes à eaux usées, ce qui signifie que de nombreuses rues de Gaza sont inondées d'eau contaminée par des eaux usées non traitées, créant ainsi un environnement propice à la propagation des maladies.

C'est particulièrement dangereux pendant les mois chauds de l'été, lorsque les moustiques et autres insectes prolifèrent et que la nourriture se détériore plus rapidement.

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En raison du conflit, les habitants de Gaza sont confrontés à une augmentation des infections respiratoires, des diarrhées, de la gale et des poux, des éruptions cutanées, de la varicelle, de la jaunisse et de l'hépatite A, entre autres problèmes de santé qui ont peu de chances de se propager au-delà de Gaza, car celle-ci est effectivement coupée du reste de la région.

Sources additionnelles • adaptation : Serge Duchêne

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