Un haut responsable des services de renseignement israéliens affirme que les frappes visaient principalement le système bancaire géré par le Hezbollah, al-Qard al-Hassan.
Israël a frappé dimanche plusieurs bureaux de la société bancaire libanaise al-Qard-al-Hassan, qui finance le groupe militant Hezbollah.
L'armée israélienne a émis des avertissements d'évacuation pour 24 zones au Liban, dont 14 dans la capitale du pays, Beyrouth, et plusieurs dans l'est du pays.
"Dans les prochains jours, nous révélerons comment l'Iran finance les activités terroristes du Hezbollah en utilisant des institutions civiles, des associations et des ONG comme couverture pour des activités terroristes", affirme Daniel Hagari, le porte-parole de l'armée israélienne.
La système bancaire al-Qard al-Hassan, géré par la Hezbollah et sanctionné par les États-Unis et l'Arabie saoudite, est utilisé par des centaines de milliers de citoyens libanais.
Al-Qard al-Hassan affirme dans un communiqué que ces frappes sont un signe de la "faillite" d'Israël et assure à ses clients qu'elle a pris des mesures pour garantir la sécurité de leurs fonds.
Un nombre de victimes "beaucoup trop élevé"
Des centaines d'habitants de Beyrouth ont fui leur domicile à la suite des ordres d'évacuation de l'armée israélienne et des explosions ont été entendues dans la ville peu de temps après.
Des témoins ont indiqué que des foules paniquées ont encombré les rues et provoqué des embouteillages dans certaines parties de la ville.
Ces nouvelles frappes sur Beyrouth interviennent un jour après que le secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin, a déclaré que le nombre de victimes civiles au Liban était "beaucoup trop élevé".
Selon les autorités sanitaires libanaises, plus de 1 700 personnes ont été tuées par les frappes israéliennes au cours des dernières semaines, dont environ un quart de femmes et d'enfants.
Guerre totale entre Israël et le Hezbollah
Alors que les tirs transfrontaliers sont quasi-quotidiens entre Israël et le Hezbollah depuis le début de la guerre à Gaza, la guerre est entrée dans une nouvelle phase le mois dernier.
Israël a lancé ce qu'il qualifie d'"opération terrestre "ciblée"" au Liban à la fin du mois de septembre ; près de 15 000 soldats israéliens seraient actuellement déployés dans le pays.
Dans le même temps, l'armée israélienne affirme que le Hezbollah a tiré plus de 170 roquettes sur Israël dimanche, trois personnes ayant été légèrement blessées par un incendie provoqué par une frappe sur la ville de Safed, dans le nord du pays.
L'armée libanaise reste quant à elle en marge du conflit. Institution respectée au Liban, elle n'est pas toutefois pas assez puissante pour imposer sa volonté au Hezbollah ou pour défendre le pays contre une invasion israélienne.
L'Iran est l'un des principaux soutiens du Hezbollah libanais et du Hamas palestinien.