Si le Premier ministre Marcel Ciolacu est donné favori du scrutin de dimanche, il reste talonné par le candidat prorusse de l'AUR.
C'est un marathon électoral qui attend les électeurs roumains : ceux-ci sont appelés aux urnes trois dimanches d'affilée pour élire leur président, mais aussi les représentants des deux chambres du parlement.
19 millions d'électeurs devraient se prononcer lors du premier tour de la présidentielle, le second se tiendra le 8 décembre.
Lors du premier tour des élections présidentielles, pas moins de 14 candidats vont s'affronter. D'après les sondages, cinq d'entre eux ont de réelles chances d'accéder au second tour, qui aura lieu le 8 décembre.
Le premier ministre Marcel Ciolacu, qui dirige le parti social-démocrate, est donné favori de la présidentielles par les instituts de sondage. Il serait talonné par George Simion, le chef du parti d'extrême droite et prorusse, AUR. Enfin, la candidate du parti d'opposition, Elena Lasconi et le libéral Nicolae Ciuca, se disputeraient la troisième place.
Mais dans l'isoloir l'inflation galopante et les bas salaires pèseront sans doute largement dans le choix des électeurs.
"Il est déjà difficile d'avoir un candidat favori, quand on n'a pas beaucoup de choix", résume une étudiante. "La nécessité et les circonstances dans lesquelles nous nous trouvons nous poussent à opter pour le moindre mal".
"Je ne me suis pas encore décidée", indique son amie. "Je n'ai pas de candidat préféré. Je ne pense pas que je puisse en avoir un. Je ne trouve aucun candidat intéressant".
"Aujourd'hui, je ne pense pas qu'il y ait un candidat qui soit vraiment à la hauteur", estime un passant.
Ces élections pourraient conforter la Roumanie, alliée de l'Ukraine, dans ses options pro-européennes, ou au contraire annoncer un repli identitaire qui pourrait profiter à Moscou.