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Meurtre du PDG de UnitedHealthcare : qui est le suspect Luigi Mangione ?

Cette photo publiée le lundi 9 décembre 2024 par l'administration pénitentiaire de Pennsylvanie montre Luigi Mangione, suspecté d'avoir tiré sur le PDG de UnitedHealthcare.
Cette photo publiée le lundi 9 décembre 2024 par l'administration pénitentiaire de Pennsylvanie montre Luigi Mangione, suspecté d'avoir tiré sur le PDG de UnitedHealthcare. Tous droits réservés  AP Photo
Tous droits réservés AP Photo
Par Tamsin Paternoster
Publié le
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La police a inculpé un homme de 26 ans pour le meurtre de Brian Thompson, PDG de UnitedHealthcare, la semaine dernière. à New York.

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Lundi, la police a annoncé l'inculpation de Luigi Mangione, 26 ans, pour le meurtre de Brian Thompson, PDG de UnitedHealthcare, à New York la semaine dernière.

Mangione, qui a été reconnu dans un McDonald's en Pennsylvanie, était en possession d'un "pistolet fantôme" et d'un document manuscrit de trois pages qui, selon la police, montrait "la motivation et l'état d'esprit" de l'assassinat de M. Thompson. Peu après son arrestation, Mangione a été inculpé de meurtre et de quatre autres chefs d'accusation.

C'est tout ce que nous avons appris jusqu'à présent sur le suspect, qui doit être extradé vers New York pour répondre des accusations liées à la mort de Thompson.

Depuis son arrestation, sa famille a publié une déclaration dans laquelle elle affirme "ne savoir que ce que nous avons lu dans les médias. Notre famille est choquée et dévastée par l'arrestation de Luigi. Nous offrons nos prières à la famille de Brian Thompson et nous demandons aux gens de prier pour toutes les personnes impliquées".

Une adolescence sans problème, et des études brillantes

Luigi Mangione est né et a grandi dans le Maryland. Il est issu d'une famille aisée et a fréquenté un lycée d'élite pour garçons à Baltimore, où il a été major de sa promotion.

Son père, Nick Mangione, était un promoteur immobilier prospère connu pour "Turf Valley Resort", un vaste centre de retraite et de conférence de luxe situé à l'extérieur de Baltimore, qu'il avait acheté en 1978. L'un de ses cousins est Nino Mangione, législateur républicain de l'État du Maryland.

Dans son discours d'adieu, Luigi Mangione a décrit "l'incroyable courage de ses camarades de classe d'explorer l'inconnu et d'essayer de nouvelles choses", selon un message publié sur le site web de l'école. Il a fait l'éloge de leur inventivité collective et de leur esprit pionnier.

Un de ses camarades de classe au lycée, Freddie Leatherbury, a déclaré à l'Associated Press que Mangione avait "très honnêtement tout pour lui".

Mangione a obtenu un diplôme de premier et de deuxième cycle en informatique à l'université Ivy League de Pennsylvanie, où il a appris à coder et a participé à la création d'un club pour les personnes intéressées par les jeux vidéo.

Depuis l'obtention de son diplôme, il a été employé en tant qu'ingénieur de données pour le site web de vente au détail numérique TrueCar et en tant que stagiaire pour le développeur de jeux vidéo Firaxis.

Les comptes de réseaux sociaux de M. Mangione fournissent quelques indices sur ses motivations possibles. Un compte Goodreads actif montre qu'il a écrit avec sympathie sur le manifeste dit "Unabomber", un livre écrit par Theodore Kaczynski qui a mené une campagne d'attentats à la bombe tuant trois personnes et plusieurs blessés de 1978 à 1995.

"Alors que ces actions ont tendance à être caractérisées comme celles d'un luddite fou, elles sont plutôt considérées comme celles d'un révolutionnaire politique extrême", a déclaré Mangione à propos de Kaczynski.

Par ailleurs, ses profils suggèrent qu'il a récemment perdu le contact avec sa famille et ses amis, n'ayant pas publié de messages depuis plusieurs mois. En octobre, un message posté sur X montrait quelqu'un taguant Mangione et écrivant : "Personne n'a entendu parler de toi depuis des mois, et apparemment ta famille te cherche".

Preuves et arrestation

Selon les éléments fournis par les enquêteurs, le suspect est arrivé à New York le 24 novembre à bord d'un bus Greyhound. ll s'est inscrit à l'auberge "HI New York City Hostel" dans l'Upper West Side de Manhattan le 24 novembre, avec une fausse carte d'identité du New Jersey et a payé en cash. Il est resté à l'auberge pendant les dix jours qu'il a passés à New York, à l'exception d'une nuit, et a quitté l'auberge le 3 décembre.

Après le meurtre qui s'est déroulé vers 6h45 du matin, le tueur a pris la fuite à bord d'un vélo électrique. Selon la police, il a quitté la ville par la gare routière du pont George Washington.

Ce qu'il a fait les jours qui ont suivi le meurtre reste encore à déterminer selon les enquêteurs. Il y a des "zones d'ombres", mais il aurait été présent à Pittsburgh et Philadelphie.

Ce lundi, Luigi Mangione a été placé en garde à vue après avoir été reconnu dans un restaurant McDonald's de la ville d'Altoona en Pennsylvanie, où un client a informé un employé qui a prévenu les autorités.

Le suspect était en possession d'un "pistolet fantôme", (arme imprimé en 3D et intraçable) d'un silencieux et d'un chargeur de six cartouches. La police a déclaré qu'il était également porteur de plusieurs fausses cartes d'identité, dont celle utilisée pour entrer dans l'auberge de jeunesse de New York où il été photographié pour la première fois sans son masque.

Image fournie par la police de New York montre le suspect Luigi Mangione à l'extérieur d'un hôtel de Manhattan, le 4 décembre 2024.
Image fournie par la police de New York montre le suspect Luigi Mangione à l'extérieur d'un hôtel de Manhattan, le 4 décembre 2024. HOGP/AP

Mangione aurait menti sur son nom lors de son arrestation, déclarant par la suite aux officiers qu'il "n'aurait clairement pas dû " lorsqu'on le lui a demandé. Une plainte pénale déposée en Pennsylvanie indique qu'il est ensuite devenu silencieux et a commencé à trembler lorsqu'on lui a demandé s'il avait récemment visité New York.

Des moulages de balles portant les mots "deny" et "delay" ont été laissés sur les lieux. Ces expressions sont couramment utilisées pour décrire les tactiques employées par les assureurs pour éviter de payer les indemnités à leurs assurés, ce qui a conduit le public à se demander si la fusillade n'était pas spécifiquement motivée par la haine des assureurs de soins de santé.

La police a déclaré avoir trouvé un manifeste de trois pages sur lui, qui témoignaient d'une "mauvaise volonté à l'égard des entreprises américaines", notamment une phrase qui se lit comme suit : "Je m'excuse pour les troubles et les traumatismes subis, mais il fallait le faire".

Sources additionnelles • AP

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