Alors que les deux parties semblaient se rapprocher d'une trêve, des points d'achoppement subsistent quant à l'échange d'otages contre des prisonniers palestiniens et le retrait des troupes israéliennes de la bande de Gaza.
Israël et le Hamas se sont accusés mutuellement de compliquer les efforts de cessez-le-feu, alors que les deux parties se rapprochent d'un accord qui pourrait mettre fin à la guerre à Gaza, qui dure depuis 14 mois.
Bien qu'Israël et le Hamas aient exprimé leur optimisme quant aux récents progrès en vue d'un accord, des points d'achoppement subsistent concernant l'échange d'otages contre des prisonniers palestiniens et le retrait des troupes israéliennes de Gaza, d'après des responsables locaux participant aux pourparlers au Qatar.
Mercredi, le Hamas a accusé Israël d'introduire de nouvelles conditions concernant son retrait de Gaza et le retour des personnes déplacées, ce qui, selon le groupe militant, retarde l'accord.
Le gouvernement israélien reproche quant à lui au Hamas de revenir sur des accords déjà conclus. Les deux parties ont néanmoins déclaré que les discussions se poursuivaient.
La présence israélienne à Gaza en question
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré mercredi que la "sécurité de Gaza restera entre les mains" de l'armée israélienne, lors d'une visite dans le corridor Philadelphie de la bande de Gaza.
Il a par ailleurs affirmé que l'armée "sera en mesure d'agir de quelque manière que ce soit afin d'éliminer les menaces", ajoutant qu'Israël créera des "zones tampons" pour protéger les communautés israéliennes.
Lors de l'attaque du 7 octobre 2023 contre le sud d'Israël, le Hamas et d'autres groupes ont pris environ 250 personnes en otage et les ont emmenées à Gaza.
Une précédente trêve, conclue en novembre 2023, a permis de libérer plus de 100 otages, tandis que d'autres ont été secourus ou que leurs dépouilles ont été retrouvées au cours de l'année écoulée.
Israël affirme qu'il reste une centaine d'otages à Gaza, dont au moins un tiers aurait été tués lors de l'attaque ou seraient morts en captivité.
Les familles des otages appellent le gouvernement israélien à un cessez-le-feu urgent avant que le président américain élu Donald Trump n'entre en fonction.
Un accord par étapes
Après le retour de l'équipe de négociation israélienne de Doha cette semaine, les familles des otages ont tenu une conférence de presse d'urgence à Tel Aviv, plaidant pour une fin complète de la guerre.
Shir Siegel, la fille de l'Israélo-Américain Keith Siegel, dont la mère a été libérée après plus de 50 jours de captivité, affirme que "chaque seconde est fatidique".
S'il est conclu, l'accord entrera en vigueur par étapes et comprendra un arrêt des combats, un échange d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens et une augmentation de l'aide à la bande de Gaza, selon des responsables égyptiens, américains et du Hamas.
La dernière phase comprendrait la libération des otages restants, la fin de la guerre et des pourparlers sur la reconstruction.
Les bombardements et l'invasion terrestre de Gaza par Israël ont tué plus de 45 000 Palestiniens, dont plus de la moitié sont des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza, qui ne fait pas de distinction entre les combattants et les civils dans son décompte.