Des élections fédérales anticipées se tiendront en Allemagne en février prochain. L’affaiblissement de la coalition formée par le SPD du chancelier Olaf Scholz, les verts et les libéraux du FDP a modifié la dynamique électorale.
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L’Allemagne se dirige vers de nouvelles élections fédérales le 23 février prochain dans un paysage politique fragmenté depuis l'effondrement de l'alliance gouvernementale et un contexte de campagne électorale tendu, notamment lié à la potentielle ingérence d'Elon Musk dans le scrutin et le soutien affiché du milliardaire à l'AfD.
La CDU/CSU en position de favorite
Les sondages donnent les conservateurs de la CDU/CSU favoris.
Le parti d'extrême droite AfD constitue désormais la deuxième plus grande force d’opposition et continue de gagner du terrain, Alice Weidel s’étant portée candidate au poste de chancelière. L’AfD reste cependant isolée, les autres formations politiques refusant toute coalition avec le parti.
À l'extrême-gauche, le BSW nouvellement formé par Sahra Wagenknecht tente de rallier les électeurs déçus à sa cause, divisant encore davantage le champ politique.
Le vice-chancelier écologiste Robert Habeck a quant à lui rejoint la course à la chancellerie, malgré la position fragile des Verts.
Le maintien du FDP au Bundestag incertain
Pour l’heure, aucun parti ne s’approche de la majorité absolue.
Les sondages donnent la CDU/CSU en meilleure position pour diriger une coalition, probablement avec les Verts ou le SPD, le FDP risquant de tomber en dessous du seuil de 5 % de voix nécessaires pour obtenir des sièges au Bundestag.
Dans un contexte d’enlisement économique et de tensions sociales, le mécontentement des électeurs à l’égard de la coalition actuelle est manifeste et le système proportionnel allemand laisse quoi qu’il soit présager d’importantes négociations pour parvenir à former un gouvernement stable.