Alors que l’Allemagne se prépare à des élections législatives anticipées après l’éclatement de la coalition au pouvoir, cette incertitude politique affaiblit la première puissance européenne.
Après l’éclatement, il y a quelques jours, de la coalition au pouvoir menée par le chancelier Olaf Scholz, l’Allemagne se prépare à des élections législatives anticipées. Le scrutin est prévu le 23 février 2025 et les partis sont déjà en campagne. Une campagne électorale, qui, pour certains candidats, se joue également sur les réseaux sociaux.
"C'est un défi et, à cet égard, les partis qui ont développé une forte présence sur les réseaux sociaux auront probablement un avantage et seront en mesure de parler à leurs électeurs directement sur ces réseaux. L'AfD a montré lors de la campagne pour les élections européennes qu'elle était très active sur TikTok, entre autres, et les autres partis l'ont également devancée dans les campagnes électorales des Länder en utilisant les réseaux sociaux", explique le Dr. Daniela Schwarzer, de la fondation Bertelsmann.
Un vote de confiance aura lieu le 16 décembre, et si Olaf Scholz n’obtient pas le soutien des députés, le Bundestag, la chambre basse du parlement, où le chancelier n’a plus la majorité, sera dissout.
Cette situation plonge le pays dans une incertitude politique et n’est pas sans répercussions sur la scène internationale.
L’Allemagne, première économie européenne, traverse une zone de turbulences alors que les défis auxquels fait face l’UE sont nombreux.
"L'Union européenne a besoin de l'Allemagne pour agir. C'est très clair, surtout lorsqu'il s'agit de grandes questions internationales telles que les relations transatlantiques ou avec la Russie. Il est très, très important que l'Allemagne soit au moins impliquée de manière constructive, voire qu'elle prenne l'initiative sur certaines questions. Et le fait que l'Allemagne attende maintenant les élections de février et que la formation du gouvernement prenne déjà un certain temps signifie que l'Allemagne ne peut jouer ce rôle que partiellement. Et surtout, pour les relations transatlantiques, il y a un risque que Donald Trump s'adresse à des gouvernements individuels plutôt qu'à l'Union européenne", poursuit-elle.
Pour l'instant, Scholz, la CDU et les Verts veulent montrer que le gouvernement peut encore faire avancer les choses avant les élections du 23 février 2025, explique la correspondante d'Euronews à Berlin, Tamsin Paternoster.