Leur retour a été retardé ce week-end au corridor de Netzarim par Israël, qui invoquait un différend de dernière minute avec le Hamas au sujet de la libération des otages.
Des dizaines de milliers de Palestiniens ont afflué lundi dans le nord de la bande de Gaza, alors qu'Israël a levé son blocus pour la première fois depuis les premières semaines de sa guerre avec le Hamas.
Les Palestiniens qui s'abritent depuis plus d'un an dans des camps de tentes sordides et des écoles transformées en abris sont impatients de rentrer chez eux, même si nombre d'entre eux ne retrouveront que des ruines de leur domicile.
Yasmin Abu Amshah, mère de trois enfants, a déclaré avoir marché 6 kilomètres pour atteindre sa maison dans la ville de Gaza, où elle l'a trouvée endommagée mais encore habitable. Elle a également vu sa jeune sœur pour la première fois depuis plus d'un an.
"C'était un long voyage, mais un voyage heureux", déclare-t-elle. "Le plus important, c'est que nous soyons rentrés".
Différend de dernière minute entre Israël et le Hamas
Ce voyage de retour a cependant été interrompu ce week-end au corridor de Netzarim - qui traverse le territoire au sud de la ville de Gaza -, Israël ayant accusé le Hamas d'avoir modifié l'ordre des otages libérés en échange de centaines de prisonniers palestiniens.
Les médiateurs ont résolu le différend dans la nuit de dimanche à lundi, ce qui a permis au convoi des personnes déplacées de reprendre son trajet vers le nord de la bande de Gaza lundi matin.
Le Hamas a déclaré que le retour était "une victoire pour [leur] peuple et une déclaration d'échec et de défaite pour l'occupation israélienne et les plans de transfert".
Le cessez-le-feu entré en vigueur le dimanche 19 janvier vise à mettre un terme à la guerre la plus meurtrière et la plus destructrice jamais menée entre Israël et le Hamas et à obtenir la libération de dizaines d'otages capturés lors de l'attaque du 7 octobre 2023.