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"Nous apporterons le hygge à Hollywood" : les Danois lancent une pétition pour acheter la Californie alors que Trump poursuit le Groenland

DOSSIER : Les drapeaux américain et danois flottent sur la nouvelle usine d'enzymes de Novozymes en construction près de Blair, Nebraska, 2011.
DOSSIER : Les drapeaux américain et danois flottent sur la nouvelle usine d'enzymes de Novozymes en construction près de Blair, Nebraska, 2011. Tous droits réservés  AP Photo
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Par Andrew Naughtie avec AP
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Les déclarations de plus en plus belliqueuses du président américain sur le territoire danois ont suscité l'appréhension, l'indignation et maintenant l'humour.

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Une pétition danoise a été lancée pour acheter l'État de Californie et "apporter le hygge à Hollywood", en réponse aux propos du président Donald Trump sur la prise de contrôle du Groenland par le Danemark.

"Vous est-il déjà arrivé de regarder une carte et de vous dire : Vous savez de quoi le Danemark a besoin ? Plus de soleil, de palmiers et de patins à roulettes", demande la pétition. "Eh bien, nous avons une occasion unique de faire de ce rêve une réalité".

Mercredi en milieu de matinée, le site web de la pétition avait recueilli plus de 200 000 signatures, l'objectif étant d'atteindre 500 000. L'objectif est de collecter "1 000 milliards de dollars (à quelques milliards près). Cela représente seulement 200 000 couronnes pour chaque Danois".

"Il est dans l'intérêt national de promouvoir l'extraordinaire héritage de notre nation, de sorte que la Californie deviendra le Nouveau Danemark. Los Angeles ? Plutôt Løs Ångeles", peut-on lire dans la pétition.

Løs Ångeles est peut-être une blague, mais une autre ville très danoise du sud de la Californie existe bel et bien. Solvang, surnommée "la capitale danoise de l'Amérique", a été fondée par trois immigrants danois en 1911.

La ville est très prisée des touristes, qui viennent en masse pour déguster ses pâtisseries aebleskiver, s'émerveiller devant les moulins à vent scandinaves, se promener dans une rue principale appelée "Copenhagen Drive" et visiter le musée Hans Christian Andersen, qui rend hommage à l'auteur danois de contes de fées. Les membres de la famille royale danoise s'y sont rendus à plusieurs reprises au fil des décennies.

Mickey Mouse dans un casque viking ? Oui, s'il vous plaît

En 2019, M. Trump a renoncé à un voyage au Danemark, se plaignant que la Première ministre Mette Frederiksen avait fait une déclaration "désagréable" en rejetant sa proposition d'acheter le Groenland, la qualifiant d'absurde.

M. Trump, qui en est à son deuxième mandat, redouble d'efforts. Avant de prendre ses fonctions en janvier, il a déclaré qu'il n'excluait pas de s'emparer du Groenland par la force militaire, affirmant une nouvelle fois que le territoire était "vital" pour la sécurité nationale des États-Unis.

M. Frederiksen et Múte B Egede, le premier ministre du Groenland, ne se laissent pas faire.

"Le Groenland appartient au peuple groenlandais", a déclaré M. Egede lors d'une conférence de presse tenue le mois dernier à Copenhague aux côtés de M. Frederiksen. "Nous ne voulons pas être danois, nous ne voulons pas être américains. Nous voulons être groenlandais".

Le fils aîné du président, Donald Trump Jr, s'est rendu au Groenland le mois dernier, déclarant aux citoyens que l'administration Trump les traiterait bien. Il est apparu par la suite que plusieurs des Groenlandais ostensiblement pro-Trump qui apparaissaient à ses côtés étaient des sans-abri qui avaient été payés pour participer à l'événement.

C'est dans ce contexte que les auteurs de la pétition, sous le nom de Denmarkification, ont décidé de s'inspirer de l'ancienne carrière de Trump en tant que promoteur immobilier. Ils annoncent de grands projets pour Disneyland en Californie du Sud.

"Nous le rebaptiserons Hans Christian Andersenland", peut-on lire dans la pétition. "Mickey Mouse avec un casque de viking ? Oui, s'il vous plaît."

Les organisateurs de la pétition ont toutefois ajouté une clause de non-responsabilité : "Cette campagne est 100 % réelle... dans nos rêves".

Sources additionnelles • adaptation : Serge Duchêne

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