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La Russie va-t-elle accepter la proposition de cessez-le-feu de 30 jours de Washington ?

Le président russe Vladimir Poutine s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec le chef militaire du Myanmar, le général Min Aung Hlaing, à Moscou, le 4 mars 2025
Le président russe Vladimir Poutine s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec le chef militaire du Myanmar, le général Min Aung Hlaing, à Moscou, le 4 mars 2025 Tous droits réservés  AP Photo
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Par Sasha Vakulina & Vincent Reynier
Publié le Mis à jour
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Dans un entretien accordé à Euronews, le professeur de politique Donnacha Ó Beacháin estime que l'objectif de l'invasion russe est "toujours de détruire le peuple ukrainien et l'État ukrainien".

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Le Kremlin a déclaré mercredi qu'il attendait des détails de Washington concernant sa proposition de cessez-le-feu de 30 jours en Ukraine - un accord que l'Ukraine a accepté mardi à condition que la Russie le respecte également.

La position de Moscou sur l'accord proposé est encore assez floue, alors que la Russie poursuit sans répit ses opérations militaires.

Peu après la déclaration des délégations américaine et ukrainienne en Arabie saoudite, Moscou a en effet lancé une attaque sur les villes ukrainiennes de Soumy, Dnipro et Kryvyi Rih, endommageant des habitations et des infrastructures.

Donnacha Ó Beacháin, professeur de politique à l'Université de la ville de Dublin, déclare à Euronews qu'il ne s'attend pas à ce que la Russie accepte quoi que ce soit "qui ne légitimerait pas son accaparement des terres et son nettoyage ethnique en Ukraine".

Et cela n'a rien à voir avec l'OTAN et son expansion, affirme l'expert, sinon Moscou "n'aurait pas permis à la Suède ou à la Finlande d'y adhérer". La frontière entre l'OTAN et la Russie a doublé depuis 2022, souligne-t-il, expliquant que l'objectif de la Russie est différent.

"Il s'agit de détruire le peuple ukrainien et l'État ukrainien. C'est toujours l'objectif", déclare Donnacha Ó Beacháin. "Et la crainte est que si l'on se contente de geler ce conflit, on ne fasse que geler l'injustice, geler l'occupation et les déplacements forcés".

Des négociateurs américains en déplacement en Russie

Lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre irlandais Micheal Martin à la Maison Blanche, *le président américain Donald Trump a annoncé que "des gens se rendent en Russie en ce moment", tout en menaçant le Kremlin de sanctions s'il n'acceptait pas le cessez-le-feu*.

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio avait précédemment déclaré que "la balle est désormais dans le camp de la Russie" et exhorté Moscou a accepté l'accord de cessez-le-feu.

"Nous attendons tous avec impatience la réponse de la Russie et nous lui demandons instamment d'envisager de mettre fin à toutes les hostilités", a-t-il déclaré lors d'une escale en Irlande. "S'ils refusent, il est évident que nous devrons tout examiner et déterminer notre position dans le monde et leurs véritables intentions".

Donnacha Ó Beacháin considère que les États-Unis auraient intérêt à exercer une pression accrue sur le président russe Vladimir Poutine et son régime, qu'il qualifie de "fragile".

"Regardez en 2023 avec la rébellion d'Evgueni Prigojine, regardez la distance qu'ils ont parcourue, 800 kilomètres en un jour, et personne n'est venu soutenir Vladimir Poutine", rappelle l'expert.

Evgueni Prigojine, le propriétaire de la société militaire Wagner Group, rend hommage au blogueur militaire russe assassiné Vladlen Tatarsky, à Moscou, le samedi 8 avril 2023
Evgueni Prigojine, le propriétaire de la société militaire Wagner Group, rend hommage au blogueur militaire russe assassiné Vladlen Tatarsky, à Moscou, le samedi 8 avril 2023 AP Photo

"Il n'y avait aucune banderole disant "Nous soutenons Poutine, arrêtez Evgueni". Les gens cherchaient à prendre des selfies avec Evgueni Prigojine à Rostov-sur-le-Don. Le régime est donc très fragile à cet égard".

Selon Donnacha Ó Beacháin, Vladimir Poutine mettrait fin à son invasion de l'Ukraine s'il estimait qu'elle menaçait son contrôle sur le pouvoir en Russie.

"C'est bien dommage que Donald Trump n'exerce pas de pression sur Vladimir Poutine parce qu'il a tellement de potentiel pour le faire et que le pouvoir en Russie est bien plus important pour Poutine que la victoire en Ukraine", conclut-il.

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