Les rebelles houthis du Yémen affirment avoir lancé 18 missiles balistiques et de croisière ainsi que des drones sur le porte-avions américain Harry S. Truman dans le cadre d'une attaque de représailles. Un porte-parole militaire des Houthis a déclaré qu'ils n'hésiteraient pas à prendre pour cible t
Les Houthis ont annoncé avoir lancé 18 missiles balistiques et de croisière, ainsi qu'un drone, visant le porte-avions américain USS Harry S. Truman et les navires de guerre qui l'accompagnent dans le nord de la mer Rouge dimanche.
Le porte-parole militaire des Houthis, le général de brigade Yahya Saree, a déclaré que cette attaque était une réponse à plus de 47 frappes aériennes américaines sur des zones contrôlées par les rebelles au Yémen, notamment la capitale, Sanaa, et la province de Saada.
"Les forces armées yéménites n'hésiteront pas à prendre pour cible tous les navires de guerre américains en mer Rouge et en mer d'Arabie en représailles à l'agression contre notre pays ", a déclaré M. Saree.
Les États-Unis et les Houthis ont tous deux mis en garde contre une nouvelle escalade à la suite des frappes aériennes américaines, qui visaient à dissuader les rebelles d'attaquer des navires militaires et commerciaux sur l'une des voies maritimes les plus fréquentées au monde.
Les Houthis ont pris pour cible à plusieurs reprises le trafic maritime international en mer Rouge, coulant deux navires, en affirmant que leurs actions s'inscrivaient dans le cadre de la solidarité avec les Palestiniens de Gaza, dans le contexte de la guerre menée par Israël contre le Hamas, un autre groupe soutenu par l'Iran.
Ces attaques ont cessé lorsqu'un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est entré en vigueur en janvier, un jour avant l'entrée en fonction de M. Trump.
Toutefois, la semaine dernière, les Houthis ont annoncé qu'ils recommenceraient à cibler les navires israéliens après qu'Israël eut interrompu l'aide humanitaire à Gaza.
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a déclaré dimanche aux médias américains : "Nous n'allons pas laisser ces personnes contrôler quels navires peuvent passer et lesquels ne le peuvent pas. La question est donc de savoir combien de temps cela va durer. Cela durera jusqu'à ce qu'ils n'aient plus la capacité de le faire".
Il a souligné que ces frappes seraient différentes des attaques ponctuelles de l'administration Biden.
Jusqu'à dimanche, aucune attaque des Houthis n'avait été signalée depuis le cessez-le-feu.
Le ministère de la santé, dirigé par les Houthis, a indiqué que les frappes aériennes américaines de samedi avaient tué au moins 31 personnes, dont des femmes et des enfants, et blessé plus de 100 personnes à Sanaa et à Saada, le bastion des rebelles situé près de la frontière saoudienne. Ces frappes sont parmi les plus importantes menées contre les Houthis depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.
Samedi, le président américain Donald Trump a promis d'utiliser « une force létale écrasante » jusqu'à ce que les Houthis cessent leurs attaques et a averti que Téhéran serait tenu « entièrement responsable » de leurs actions.
Mais dimanche, l'Iran a nié toute implication dans l'aide apportée aux Houthis pour mener l'attaque. Le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la révolution, a déclaré à la télévision publique que l'Iran « ne joue aucun rôle dans la définition des politiques nationales ou opérationnelles » des groupes militants avec lesquels il est allié dans la région.