La Maison Blanche confirme qu'un journaliste a été inclus dans un groupe de discussion sur Signal dans lequel le secrétaire américain à la défense, Pete Hegseth, et d'autres responsables ont planifié des frappes militaires au Yémen.
Une faille de sécurité retentissante. De hauts responsables de l'administration Trump, dont le secrétaire à la Défense, ont transmis, par accident, à un journaliste des plans détaillés de frappes aériennes contre les rebelles houthis au Yémen.
C'est ce qu'a déclaré, dans un article, Jeffrey Goldberg, rédacteur en chef du magasine américain The Atlantic. Il avait été inclus par erreur dans un groupe de discussion ultraconfidentiel sur la messagerie Signal, autour des frappes à venir au Yémen.
Parmi les éléments ainsi fuités, figuraient des informations sur les "détails opérationnels sur les frappes (...) y compris des informations sur les cibles, les armes qui devraient être déployées et l'enchaînement des attaques".
La Maison Blanche a rapidement confirmé. Le Conseil national de sécurité (NSC) a fait savoir que la chaîne de messages "semble être authentique".
"Nous sommes en train d'examiner comment un numéro a été ajouté par inadvertance dans le groupe", a déclaré Brian Hughes, porte-parole du NSC.
"Je ne sais rien de tout cela", a affirmé, de son côté, le président Donald Trump, interrogé sur ces révélations.
Il n'a pas été possible de déterminer immédiatement si les détails de l'opération militaire étaient classifiés, mais c'est souvent le cas et, au minimum, ils sont gardés en sécurité pour protéger le personnel militaire.
Les Américains ont mené des frappes aériennes contre les Houthis depuis que le groupe islamiste a commencé à cibler des navires commerciaux et militaires en mer Rouge en novembre 2023, en représailles à l'offensive de Tsahal à Gaza et au soutien occidental apporté à Israël.
Une application au cœur du scandale
De nombreux hauts fonctionnaires utilisent la messagerie Signal pour la correspondance interne de leurs services.
La fuite d'informations s'est produite alors que le bureau du secrétaire à la défense Pete Hegseth venait d'annoncer des mesures coercitives contre les fuites d'informations sensibles, y compris l'utilisation potentielle de polygraphes sur le personnel.
Sean Parnell, porte-parole du Pentagone, n'a pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires sur les circonstances dans lesquelles des plans de guerre s'étaient retrouvés sur une application grand public.