L'armée israélienne a annoncé samedi avoir étendu son offensive terrestre dans le sud de la bande de Gaza tandis que les négociations se poursuivent pour tenter de rétablir un éventuel cessez-le-feu.
Israël maintient la pression sur le Hamas et le Hezbollah en attendant un accord sur un nouveau cessez-le-feu. L'armée israélienne a annoncé samedi soir étendre son offensive terrestre dans le sud de la bande de Gaza. Tsahal a notamment progressé dans le quartier d'al-Jénine à Rafah afin de créer une zone tampon pour "étendre la zone de sécurité" le long de sa frontières.
Les autorités militaires ont affirmé que les troupes continuaient de démanteler les infrastructures du Hamas dans d'autres zones de Gaza. Plusieurs cibles, dont des dépôts d'armes, des lance-roquettes et des bâtiments servant d'avant-postes militaires auraient été détruits faisant plusieurs morts parmi les combattants du mouvement islamiste.
Les efforts pour rétablir le cessez-le-feu à Gaza se poursuivent
Parallèlement à ces opérations militaires, le Hamas a annoncé vendredi avoir accepté une nouvelle proposition de cessez-le-feu des médiateurs, le Qatar et l'Égypte. Tandis qu'Israël a indiqué avoir présenté une contre-proposition en "pleine coordination" avec les États-Unis.
L'Égypte a présenté en début de semaine une proposition visant à rétablir le cessez-le-feu, suite à la reprise surprise des combats par Israël. L'objectif est que le Hamas libère cinq otages vivants – dont un Israélo-Américain – de Gaza en échange de la libération de centaines de prisonniers palestiniens. Israël s'engagerait aussi à acheminer de l'aide sur le territoire et à assurer une trêve d'une semaine dans les combats.
C'est dans ce contexte extrêmement tendu que le Hamas a diffusé samedi une vidéo d'un otage israélien, Elkana Bohbot, implorant le gouvernement israélien à garantir sa libération.
Israël a repris son offensive sur Gaza il y a près de deux semaines après avoir mis fin à son cessez-le-feu avec le Hamas en lançant une vague de frappes aériennes surprises, tuant plusieurs centaines de personnes en quelques jours. Benjamin Netanyahou a juré d'intensifier la violence jusqu'à ce que le Hamas restitue les 59 otages qu'il détient encore, dont 24 seraient encore en vie. Israël exige également que le Hamas désarme, abandonne le pouvoir et envoie ses dirigeants en exil.
Mais le Hamas affirme qu'il ne libérera les captifs restants qu'en échange de prisonniers palestiniens, d'un retrait israélien complet de l'enclave et d'un cessez-le-feu durable mettant fin à plus de 15 mois de combats qui ont fait plus de 50 000 morts, selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas.
Menaces du Hezbollah
De son côté, le Hezbollah a promis une riposte si Israël ne cessait pas les hostilités. Le chef du Hezbollah libanais, Naim Kassem, a averti samedi que si les attaques israéliennes contre le Liban se poursuivaient et que l'État libanais n'intervenait pas pour les arrêter, le groupe finirait par recourir à d'autres solutions. Les déclarations de Naim Kassem interviennent au lendemain du lancement par Israël d'une attaque contre la capitale libanaise, la première depuis le cessez-le-feu qui a mis fin à la dernière guerre entre Israël et le Hezbollah en novembre.
La frappe sur Beyrouth est intervenue quelques heures après le tir de deux roquettes depuis le Liban vers Israël, un tir que le Hezbollah a nié.
Les forces israéliennes devaient se retirer complètement de tout le territoire libanais d'ici fin janvier, tandis que le Hezbollah devait mettre fin à sa présence militaire à la frontière avec Israël.
La date limite a été prolongée jusqu'au 18 février, mais Israël est resté présent à cinq points frontaliers tout en menant des dizaines de frappes contre ce qu'il a présenté comme des cibles du Hezbollah dans le sud et l'est du Liban.
"Nous avons pleinement respecté nos engagements et nous n'avons aucune présence au sud du Litani, mais Israël n'a pas obtempéré. Israël mène des agressions quotidiennes", a souligné Naim Kassem dans un discours télévisé samedi soir. La semaine dernière, des frappes aériennes israéliennes sur plusieurs localités du Liban ont tué six personnes, tandis qu'une frappe aérienne sur un village du sud a fait trois morts et 18 blessés vendredi, principalement des femmes et des enfants.