Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi la mise en place d'un nouveau corridor de sécurité qui vise à séparer la ville de Rafah, dont Israël a ordonné l'évacuation, du reste de la bande de Gaza.
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L'armée israélienne a annoncé samedi le déploiement de troupes dans un couloir de sécurité nouvellement établi à travers le sud de la bande de Gaza.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a suggéré que le corridor, annoncé mercredi sous le nom d'"axe de Morag", couperait la ville de Rafah du reste de la bande de Gaza.
Benjamin Netanyahu - qui doit rencontrer le président américain Donald Trump à la Maison Blanche lundi - a déclaré : "Nous découpons la bande de Gaza et nous augmentons la pression étape par étape, afin qu'ils (le Hamas) nous rendent nos otages".
Son ministre de la Défense, Israël Katz, a déclaré qu'Israël s'emparerait de "vastes zones de Gaza" et les ajouterait à ses zones dites de sécurité.
Un communiqué militaire indique que des troupes de la 36e division ont été déployées mais leur nombre et la localisation exacte du nouveau corridor n'ont pas été précisés dans l'immédiat. Morag est le nom d'une colonie juive qui se trouvait autrefois entre Rafah et Khan Younès.
Les cartes publiées par les médias israéliens montrent que le corridor traversera l'étroite bande côtière sur toute sa largeur, d'est en ouest.
L'armée israélienne a également repris le contrôle du corridor nord de Netzarim depuis qu'elle a rompu le cessez-le-feu le 18 mars.
Les négociations au point mort entre Israël et le Hamas
Israël s'est engagé à intensifier les combats avec le Hamas jusqu'à ce que le groupe islamiste palestinien libère les derniers otages qu'il détient depuis octobre 2023, rende les armes et quitte le territoire.
L'État hébreu a également interrompu toutes les livraisons de nourriture, de carburant et d'aide humanitaire à Gaza afin d'exercer une pression supplémentaire.
Le Hamas affirme qu'il ne libérera les otages qu'en échange de la libération d'autres prisonniers palestiniens, d'un cessez-le-feu durable et d'un retrait israélien de Gaza, tout en rejetant toute demande visant à ce qu'il dépose les armes et quitte l'enclave.
La guerre à Gaza a commencé après que des militants du Hamas ont attaqué le sud d'Israël le 7 octobre 2023, tuant 1 200 personnes, en grande partie des civils. 251 otages ont été capturés, dont la plupart ont été libérés dans le cadre de négociations entre les deux parties. Il reste 59 otages, dont 24 seraient encore en vie.
Les autorités sanitaires de Gaza, dirigées par le Hamas, affirment que plus de 50 000 Palestiniens ont été tués depuis le début de la guerre. Ces chiffres ne font pas de distinction entre les civils et les combattants du Hamas.