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L'université de Harvard poursuit l'administration Trump pour défendre l'indépendance de son enseignement

Eliot House à l'université de Harvard.
Eliot House à l'université de Harvard. Tous droits réservés  AP Photo/Charles Krupa
Tous droits réservés AP Photo/Charles Krupa
Par Abby Chitty & Vincent Reynier avec AP
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L'administration Trump a gelé plus de 2,2 milliards de dollars (2 milliards d'euros) de subventions et de contrats après que Harvard a refusé de se conformer à ses demandes quant aux politiques de diversité et à la réduction du nombre d'étudiants internationaux sur le campus.

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L'université d'Harvard intente une action en justice contre l'administration Trump pour tenter de bloquer le gel de plus de 2,2 milliards de dollars (2 milliards d'euros) de subventions fédérales.

Au début du mois, la Maison Blanche a envoyé une lettre à Harvard pour exiger des réformes radicales de la direction et des programmes éducatifs de l'université, des changements dans ses politiques d'admission, un audit de ses initiatives en matière de diversité et une réduction du nombre d'étudiants internationaux.

L'administration a également exhorté Harvard à révoquer la reconnaissance de certaines organisations étudiantes, ciblant en particulier les groupes pro-palestiniens sous prétexte de vouloir lutter contre l'antisémitisme sur le campus.

Des exigences que le président d'Harvard, Alan Garber, a publiquement rejetées : "Aucun gouvernement, quel que soit le parti au pouvoir, ne doit dicter aux universités privées ce qu’elles doivent enseigner, qui elles peuvent enrôler et embaucher, ni sur quelles matières elles peuvent mener des recherches".

"L’exposition à des origines, des perspectives et des expériences différentes conduit à une croissance intellectuelle et personnelle", a-t-il par ailleurs déclaré en février.

Harvard affirme que les exigences du gouvernement américain constituent une menace pour l'autonomie que la Cour suprême accorde depuis longtemps aux universités américaines.

Des étudiants, des professeurs et des membres de la communauté de l'université de Harvard manifestent contre les exigences de l'administration Trump
Des étudiants, des professeurs et des membres de la communauté de l'université de Harvard manifestent contre les exigences de l'administration Trump AP Photo

En réponse à la résistance de l'université, le gouvernement fédéral a gelé 2,2 milliards de dollars de financement de l'institution.

Au cours de sa campagne l'année dernière, Donald Trump a promis de réduire le financement fédéral des universités qui encouragent ce qu'il a décrit comme "la théorie critique de la race, la folie transgenre et d'autres contenus raciaux, sexuels ou politiques inappropriés".

L'opposition américaine dénonce une dérive autoritaire de l'administration Trump

Cette passe d'armes entre Harvard et la Maison Blanche s'inscrit dans le cadre d'une offensive plus large de l'administration Trump contre les programmes de diversité et les idées dites "anti-américaines", dont les musées du Smithsonian ont également fait les frais récemment.

L'opposition américaine dénonce des tentatives d'ingérence dangereuses du gouvernement dans les établissements éducatifs et culturels du pays, alors que les manifestations se sont récemment multipliées partout aux États-Unis sous le slogan "Hands Off" (Bas les pattes) face aux coupes de la Maison Blanche dans les agences fédérales.

Manifestation dans le centre-ville d'Anchorage, en Alaska, contre le président Trump et sa politique, le samedi 19 avril 2025
Manifestation dans le centre-ville d'Anchorage, en Alaska, contre le président Trump et sa politique, le samedi 19 avril 2025 Loren Holmes/Anchorage Daily News via AP

La semaine dernière, des professeurs d'université et des étudiants ont également organisé des manifestations sur les campus du pays, exprimant leur opposition à ce qu'ils décrivent comme des attaques généralisées contre l'enseignement supérieur.

Le gouvernement américain a par ailleurs eu recours aux services d'immigration pour cibler les étudiants et les universitaires internationaux qui ont participé à des manifestations pro-palestiniennes ou qui ont critiqué les actions d'Israël à Gaza. Certains ont été détenus, expulsés ou ont fui les États-Unis après l'annulation de leur visa.

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