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Trump poursuit sa croisade contre Harvard, ciblant ses étudiants étrangers

Rassemblement d'étudiants, de professeurs et de membres de la communauté de l'université de Harvard, jeudi 17 avril 2025, à Cambridge, Massachusetts.
Rassemblement d'étudiants, de professeurs et de membres de la communauté de l'université de Harvard, jeudi 17 avril 2025, à Cambridge, Massachusetts. Tous droits réservés  AP/Copyright 2025 The AP. All Rights Reserved.
Tous droits réservés AP/Copyright 2025 The AP. All Rights Reserved.
Par Malek Fouda avec AP
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Selon Trump, le secrétaire d'État américain Marco Rubio décidera si les quelque 7 000 étudiants étrangers actuellement inscrits à l'université pourront conserver leur visa.

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Le président américain Donald Trump s'apprête à empêcher la quasi-totalité des étudiants étrangers d'entrer dans le pays pour étudier à l'université de Harvard. Il s'agit de la dernière attaque en date de l'administration en place contre l'université la plus ancienne et la plus riche des États-Unis.

Cette dernière tentative vise à étouffer l'école de l'Ivy League d'une filière internationale qui représente un quart du corps étudiant.

Dans un décret signé mercredi, Trump a déclaré qu'il serait préjudiciable à la sécurité nationale de permettre à Harvard de continuer à accueillir des étudiants étrangers sur son campus de Cambridge, dans le Massachusetts.

"J'ai déterminé que l'entrée de la catégorie de ressortissants étrangers décrite ci-dessus est préjudiciable aux intérêts des États-Unis, car, selon moi, la conduite de Harvard en a fait une destination inadaptée pour les étudiants et les chercheurs étrangers", précise-t-il dans son décret.

Des étudiants, des professeurs et des membres de la communauté de l'Université Harvard se rassemblent, le jeudi 17 avril 2025, à Cambridge, Massachusetts
Des étudiants, des professeurs et des membres de la communauté de l'Université Harvard se rassemblent, le jeudi 17 avril 2025, à Cambridge, Massachusetts AP/Copyright 2025 The AP. All Rights Reserved.

Il s'agit d'une nouvelle escalade dans la querelle entre la Maison-Blanche et l'université. La semaine dernière, un tribunal fédéral a empêché le ministère de la sécurité intérieure d'interdire aux étudiants étrangers d'étudier à Harvard. Le nouveau décret de Trump s'appuie toutefois sur une autorité juridique différente.

Le président américain a invoqué une loi fédérale très large qui donne au président le pouvoir de bloquer les étrangers dont l'entrée serait "préjudiciable aux intérêts des États-Unis".

Il a utilisé cette même autorité lorsqu'il a annoncé que les citoyens de 12 pays seraient interdits de séjour aux États-Unis et que ceux de sept autres pays seraient soumis à des restrictions, dans ce que certains appellent une résurrection de la tristement célèbre "interdiction de séjour des musulmans" de son premier mandat.

Le décret de Trump concernant Harvard cite également plusieurs autres lois, dont une interdisant les étrangers associés à des organisations terroristes.

Des étudiants, des professeurs et des membres de la communauté de l'Université Harvard se rassemblent, le jeudi 17 avril 2025, à Cambridge, Massachusetts
Des étudiants, des professeurs et des membres de la communauté de l'Université Harvard se rassemblent, le jeudi 17 avril 2025, à Cambridge, Massachusetts AP/Copyright 2025 The AP. All Rights Reserved.

Dans un communiqué publié mercredi soir, Harvard a déclaré qu'elle continuerait à protéger ses étudiants internationaux. "Il s'agit d'une nouvelle mesure de rétorsion illégale prise par l'administration en violation des droits du premier amendement de Harvard", ont affirmé les responsables de l'université.

La querelle découle du refus de Harvard de se soumettre à une série de demandes formulées par le gouvernement fédéral. Elle s'est récemment intensifiée après que le ministère de la sécurité intérieure a déclaré que l'école de l'Ivy League refusait de fournir des dossiers relatifs à des comportements répréhensibles d'étudiants étrangers.

Harvard affirme s'être conformé à la demande, mais la Maison-Blanche a répliqué en déclarant que la réponse de l'école était insuffisante.

Des étudiants, des professeurs et des membres de la communauté de l'Université Harvard se rassemblent, le jeudi 17 avril 2025, à Cambridge, Massachusetts
Des étudiants, des professeurs et des membres de la communauté de l'Université Harvard se rassemblent, le jeudi 17 avril 2025, à Cambridge, Massachusetts AP/Copyright 2025 The AP. All Rights Reserved.

Le différend s'est développé pendant des mois après que l'administration Trump a exigé une série de changements de politique et de gouvernance à Harvard, la qualifiant de "foyer de libéralisme" et l'accusant de tolérer le harcèlement antijuif.

Harvard a défié ces demandes, affirmant qu'elles violaient l'autonomie de l'université et représentaient une menace pour la liberté de toutes les universités et établissements d'enseignement supérieur américains.

Pour les étudiants étrangers déjà inscrits à Harvard (environ 6 800 actuellement), M. Trump a déclaré que le secrétaire d'État américain Marco Rubio déterminerait si leurs visas doivent être révoqués ou non.

Le nouveau décret est prévu pour une durée de six mois. L'administration Trump se réserve également le droit de le renouveler et prendra une décision à ce sujet dans les 90 jours.

Sources additionnelles • adaptation : Serge Duchêne

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