Cette décision fait suite à l'arrêt rendu le 16 avril par la Cour suprême britannique, qui a fondé la définition légale d'une femme sur le sexe de naissance.
Les fédérations anglaise et écossaise de football (respectivement FA et The Scottish FA) ont annoncé jeudi que les femmes transgenres ne seront plus autorisées à participer aux compétitions de football féminin en Angleterre à partir du mois de juin.
Cette décision fait suite à un arrêt de la Cour suprême britannique rendu le mois dernier, dans lequel la plus haute instance juridique du pays déclare que les termes "femme" et "sexe" dans la loi sur l'égalité se réfèrent à "une femme biologique et un sexe biologique".
À la suite de cet arrêt, la FA a été invitée par ses avocats à modifier sa politique antérieure, qui autorisait jusqu'à présent les femmes transgenres à participer aux compétitions de football féminin.
Dans une déclaration publiée jeudi, la Fédération anglaise de football a indiqué qu'elle avait toujours été disposée à revoir sa position "en cas de changement matériel de la loi".
"La décision de la Cour suprême du 16 avril signifie que nous allons changer notre politique", a confirmé la FA. *"Les femmes transgenres ne pourront plus jouer dans le football féminin en Angleterre, et cette politique sera mise en œuvre à partir du 1er juin 2025"***.**
La FA a indiqué qu'elle contacterait directement toutes les femmes transgenres concernées par cette décision pour "leur expliquer les changements" et leur permettre de continuer à pratiquer leur sport d'une autre manière.
Cette décision intervient à peine un mois après que la FA a décidé que les femmes transgenres pouvaient continuer à jouer au football féminin à condition que leur taux de testostérone soit inférieur à cinq nmol/L pendant au moins un an.
La décision controversée de la Cour suprême britannique a bouleversé des années d'élaboration de politiques et a été critiquée par de nombreux groupes de défense des droits.
Une ancienne juge transgenre envisage de faire appel devant la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH).
Victoria McCloud, qui s'est révélée transgenre dans les années 1990 et est devenue juge en 2006, a déclaré à Euronews que l'arrêt rendait la vie "impossible pour les gens comme [elle]".